Côte-d’Ivoire “incitation à la haine et à la révolte” : L’intégralité des propos attribués à Sam l’Africain à Yopougon Micao

Par Connectionivoirienne

Sam l’Africain arrêté vendredi à Abidjan pour incitation à la haine et à la révolte

Un communiqué du procureur de la république lu au journal de 20 heures vendredi fait savoir que le président du parti politique Nacip a été déféré devant le parquet d’Abidjan le même jour. Ledit communiqué indique qu’il a tenu des propos incitant à la haine, au tribalisme, à la xénophobie et à la révolte militaire au cours d’un meeting le weekend dernier. Le même communiqué mentionne qu’il s’agit d’un flagrant délit.
Sam l’Africain, à la suite de Pascal Affi N’guessan, son allié dans la coalition AFD a animé une série de meetings à Yopougon samedi 4 mars et samedi 11 mars pour sensibiliser, selon lui, les populations ivoiriennes à la nécessité d’une transition politique en Côte d’Ivoire. Il s’est particulièrement montré très critique et virulent contre le chef de l’Etat Alassane Ouattara dont il qualifie le bilan politique, économique et social de négatif à tous points de vue.
SD à Abidjan

COMMUNIQUE
Le président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip), Sam l’Africain, a été mis sous mandat de dépôt en début de soirée ce vendredi 17 mars 2017, par le Parquet d’Abidjan, en présence de son Conseil juridique, pour un délit qualifié d'”acte de xénophobie”, “incitation à la révolte” et autres “propos attentatoires” à l’ordre public etc.
Après son meeting de vérité du samedi 11 mars dernier, au quartier Micro, dans la commune de Yopougon, qui a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux, le président de la Nacip, Sam l’Africain, a été convoqué à la Brigade de recherche. Il s’y rend ce matin, pour savoir ce que l’on lui reproché. S’en est suivi un interrogatoire de plus de 4h d’horloge, avant d’être présenté devant le Procureur de la République. La suite est connue. Il a été déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). D’où il passera devant la cour pour un procès. Affaire à suivre.
Dircom Nacip

L’intégralité des propos qu’aurait tenu Sam l’Africain à Yopougon Micao

« Si je suis libanais c’est que Alassane est Burkinabé. Là on est clair dessus. Parce que Alassane et moi, on a même statut, il est Ivoirien je suis Ivoirien, il a un papier ivoirien moi j’ai un papier ivoirien. Si vous voulez je sors ma carte d’identité , je vous montre je suis Ivoirien. Lui au moins sa femme n’est pas Ivoirienne , moi au moins ma femme est Ivoirienne. Voilà. Si toute à l’heure quand il y a eu mutinerie, la première personne qui a fui la Côte d’Ivoire, c’est sa femme. Le jour il n’y avait pas avion, elle est passée par le Ghana et puis elle est partie. Ça veux dire si demain, s’ il y a bruits, elle va nous laisser pour partir. Mais moi ma femme va aller où, on va pourrir ensemble ici. Mais ce n’est pas là le problème, le problème est comment faire pour qu’on se lève comme un seul homme pour dire non à monsieur Alassane Ouattara. De la façon il a géré la Côte d’Ivoire. Il dit qu’il est économiste, qu’il a doctorat en économie et il est professeur en économie. Mais Gbagbo n’était pas un économiste, il était seulement un professeur d’histoire, mais Gbagbo a géré la Côte d’Ivoire. Il est venu trouver que la Côte d’Ivoire était endettée à plus de 6 mille milliards. Il a remboursé. Il a refusé de prendre crédit avec le Fmi, il a refusé de prendre crédit avec la Banque mondiale. C’est avec notre propre richesse qu’il a commencé à construire la Côte d’Ivoire, c’est avec notre propre richesse qu’il a payé les fonctionnaires de la rébellion. Avec tout ça nous n’étions pas endettés. Mais aujourd’hui, yako à vous, yako pour moi, yako pour la Côte d’Ivoire. Parce qu’il n’y a pas 5 francs dans la caisse . Je ne sais pas si vous êtes au courant actuellement, il est parti en France. Il a été appelé d’urgence parce que tout est fermé. Parce que lui-même dit que c’est la France qui l’a mis là. Il a demandé l’argent. Les français disent qu’ils ne donnent pas l’argent pour payer les mutins, parce qu’il n’y a pas eu un accord entre le gouvernement et les mutins. C’est lui-même à titre personnel comme il a des milliards, il va faire venir pour les mutins. Il ne va pas toucher l’argent de la caisse. Ça fait deux mois, il ne paye pas les mutins. Ça parle un peu un peu, on attend hum hum. Nous attendons. Ils n’ont qu’à sortir encore. C’est ce que nous voulons. Imaginez-vous que le président Houphouët Boigny a gardé 475 milliards pour nos parents planteurs. Mais ils sont allés toucher là-bas, c’est vide. Tu vas dans la caisse du ministère de la santé y a rien, au ministère de la défense y a rien, chez les policiers y a rien. Y a plus d’argent dans les caisses de l’État c’est parti où ? Vous voyez, un ministre, il y a 5 voitures qui le suivent. Ils ont combien de maisons ? Ils sont en train de construire partout. Ils créent des sociétés partout. Ils ont pillé le pays d’une manière isolante. Le pays a été pillé, y a plus 5 francs. Regarde le problème d’agro- business. Qu’est ce que tu as avoir dedans. Des gens que vous ne pouvez pas arranger, ils ont trouvé leur façon d’aller déposer leur argent. Jusqu’aujourd’hui il n y a pas quelqu’un qui est allé déposer plainte, vous partez bloquer leurs comptes, vous enlevez l’argent qui était là bas, vous mettez le type en prison et puis vous dites que c’est l’arnaque. Mais c’est vous qui faites arnaque en Côte d’Ivoire ici, c’est vous c’est le gouvernement qui est là qui fait l’arnaque. Ce gouvernement doit partir, elle ( sic ) , va partir c’est pour cela qu’on est en train de tourner dans tous les districts et on va aller partout pour vous donner le mot d’ordre. Si vous êtes d’accord pour vivre ce que vous vivez hum, si vous n’est pas d’accord, le pouvoir appartient au peuple, le pouvoir n’appartient pas aux fusils. Si vous savez que ces gens là vous ont volé ils doivent rendre compte. Chaque ministre depuis qu’ils sont au pouvoir doit rendre compte de ce qu’ils ont fait avec l’argent de l’État, où est parti notre argent puis que n’y a plus rien. Même dans les hôpitaux quand vous allez là-bas, vous voyez comment les gens sont couchés à terre, y a plus rien. On ne peut pas gérer le pays dans le désordre et dans le mensonge. Ils ont leurs façons de mentir, de tromper »

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