Par Connectionivoirienne
Le Caire – Jugé depuis plusieurs années pour la répression meurtrière des manifestations de 2011 contre son régime, l’ex dictateur égyptien a été acquitté, hier jeudi, de toutes les charges qui pesaient contre lui.
Agé de 88 ans, l’ex rais Hosni Moubarak, avait été condamné à vie en 2012. Ses avocats viennent d’obtenir gain de cause après un procès qui aura finalement duré 4 ans.
Le bilan officiel de la répression de 2012 faisait état de 850 morts, plus de 1000 selon des ONG des Droits de l’homme. Cerise sur le gâteau, ses co-accusés, son ancien ministre de l’Intérieur et plusieurs hauts responsables de ses services de sécurité, ont tous également été blanchis par la justice égyptienne.
«Ce qui vient de se passer est révélateur du climat politique dans lequel se trouve l’Egypte : personne ou presque dans le camp Moubarak n’a été inquiété par la justice après toutes ces années de dictature. Et actuellement, plus de 40 000 prisonniers politiques, dont de nombreux amis, croupissent en prison pour avoir osé s’exprimer et dire leur opposition à la tyrannie. Il aurait fallu mettre une place un vrai procès politique, celui des années de dictature, mais nous n’étions pas prêts. Le pays n’était pas prêt.», commente un jeune égyptien, interrogé par le journal français Libération.
Hosni Moubarak aura finalement passé trois ans d’enfermement dans un hôpital militaire, pour des histoires de biens mal acquis.
Le général Abdel Fattah al-Sissi gouverne le pays depuis 2014 d’une main de fer, après avoir maté dans le sang plusieurs manifestations suite à son coup d’état contre les Frères musulmans. Aucun des responsables égyptiens n’a été inquiétés par la Cour pénale internationale.
Hervé Coulibaly
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