Dominique de Villepin, Nadine Morano… et plusieurs autres cadres des Républicains ont sommé le vainqueur de la primaire à droite de retirer sa candidature à la présidentielle. Le nom de Juppé [arrivé 2e à la primaire LR] apparait de plus en plus comme son remplaçant.
Nadine Morano veut également que Fillon « arrête »
Alors qu’elle était encore aux côtés de François Fillon avant-hier lors de la conférence de presse de ce dernier, Nadine Morano a finalement décidé de lâcher, elle aussi, l’actuel candidat à la présidentielle du parti Les Républicains. L’eurodéputée sarkozyste l’a déclaré ce matin sur France Info: Je fais partie de ceux qui mettent leur énergie à convaincre Fillon de se retirer. (…) A chaque jour suffit sa peine.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/live/2017/03/03/en-direct-posez-vos-questions-sur-l-actualite-politique_5088563_4854003.html#m8TRuERpAyCPuOzJ.99
Fillon : «Les élus, on fera sans eux ! Les électeurs de droite, ils tiennent !»
En meeting jeudi soir à Nîmes devant de nombreux partisans remontés à bloc, le candidat de la droite a réitéré sa détermination à se maintenir malgré les défections qui se succèdent, mettant en avant ses propositions les plus radicales en matière d’immigration, de lutte contre l’islamisme ou contre la délinquance.
«Les élus, on fera sans eux! La base, elle tient, les électeurs de droite, ils tiennent! Je m’appuie sur les Français et les Françaises, qui se prononceront.» En sortant de sa réunion avec des rapatriés d’Algérie, jeudi après-midi à Nîmes, François Fillon n’a pas voulu en dire plus sur les défections qui se multiplient autour de lui. Il se réservait pour son meeting du soir, au complexe du Parnasse. Et ses supporteurs ont été au rendez-vous. Nombreux – 3500, selon les organisateurs -, remontés à bloc et déterminés à le montrer en accueillant leur champion par une ovation. Le candidat avait besoin de cette image pour répondre à tous ceux qui, dans les états-majors Républicains et centristes, fomentent son éviction de la présidentielle. «Fillon, il est seul, disent-ils à Paris. Fillon, il est avec le peuple de France, à Nîmes!» leur a-t-il lancé d’emblée. Devant cet auditoire acquis à sa cause, il est longuement revenu sur ce qu’il appelle «la machine à broyer, la machine à scoops, la machine à rumeurs», qui a été «mise en marche sept jours sur sept, 24 heures sur 24». «Vous avez devant vous un combattant», a-t-il proclamé, en assurant: «Je n’ai pas l’intention de me coucher. Et je ne parle pas seulement pour moi, mais parce que la démocratie vous appartient, à vous! Il est hors de question que soit fauché le vote des électeurs de la droite et du centre!»
Avant son intervention, Luc Chatel avait trouvé les mots justes pour s’adresser à l’électorat de droite au-delà des fillonistes convaincus: «Certains d’entre vous ont peut-être douté», a-t-il lancé, déclenchant des “non, non!” dans la salle. «Mais est-ce que ça mérite cinq années supplémentaires de socialisme? La victoire d’un candidat de gauche n’est plus impossible, la victoire d’une candidate d’extrême droite n’est plus improbable !»
Par Judith Waintraub
La suite sur lefigaro.fr
Les commentaires sont fermés.