Côte-d’Ivoire Cacao: Le CCC dément les rumeurs de baisse des prix d’achat et suspend des exportateurs “défaillants”

La DG du Conseil Café-Cacao, police de la puissante filière en Cote-d’Ivoire [1er producteur mondial de cacao], Massandjé Litse Touré a démenti dans une interview récente les rumeurs faisant état d’une baisse des prix payés au producteur et s’est montrée rassurante sur la capacité financière du Conseil. “Il n’y a aucune raison d’imaginer qu’on puisse baisser le prix en cours de campagne puisque la campagne est vendue par anticipation”, a déclaré sur la RTI la directrice générale, ajoutant que le prix annoncé serait bien payé jusqu’au 31 mars. Environ 80% d’une campagne (1,5 million de tonnes l’année dernière) est vendue par anticipation au cours de l’année précédente, via un système d’enchères. La directrice du CCC a par ailleurs justifié l’engorgement des zones de stockage, notamment à San Pedro, premier port d’exportation du cacao, par la conjonction de deux facteurs : une production en hausse (+110 000 tonnes par rapport à la même époque l’année dernière) et l’exclusion d’un certains nombre d’opérateurs “défaillants”. (Avec Jeune-Afrique)

Panique sur les contrats Cacao

Ayant perdu 30% de sa valeur depuis le pic du mois de juillet 2016, le cours de la fève subit les contrecoups d’un marché mondial excédentaire et des prévisions de récolte élevées en Amérique Latine et en Afrique. Aussi, le Conseil ivoirien Café Cacao (CCC) qui a déjà suspendu certains exportateurs en défaut a envoyé une série de lettres à un nouveau groupe d’exportateurs sommés de s’acquitter de leurs engagements sous peine d’être bannis des prochaines enchères.
La crise est telle que le CCC est obligé de puiser dans les fonds de stabilisation pour maintenir le prix garanti aux producteurs, soit 1 100 FCFA le kilogramme.
Si les cours ne se redressent pas rapidement, en s’éloignant du plancher des 2500 dollars vers le niveau des 3000 dollars, les conséquences financières seront désastreuses.
L’Etat ivoirien puisera dans son fonds de stabilisation pour maintenir le pouvoir d’achat du producteur. Les niveaux de stock, estimés à 250 000 tonnes en Côte d’Ivoire, devront s’ajouter à une production record qui devrait atteindre 1,5 millions de tonnes. Dans cette situation, le mot d’ordre de l’Organisation mondiale des cultivateurs de cacao (OMCC) demandant aux producteurs ivoiriens de ne pas brader leur production face à la difficulté qu’ils ont à l’écouler a peu de chances d’être entendu.
FinancialAfrik

Commentaires Facebook