Trafic de passeport et escroquerie en Côte-d’Ivoire – Une dame, cerveau d’un vaste réseau arrêtée

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Par Connectionivoirienne

Comment dame Traoré attirait ses ‘’clients’’

Les sections de recherche de la gendarmerie ivoirienne en collaboration avec la police nationale ont mis fin à la cavale de dame Traoré Fatoumata recherchée pour « escroquerie  » et « trafic de passeport ».

Depuis un an, elle se présentait à ses victimes comme étant tantôt responsable de l’atelier Zara-Couture, ou de Zara-Pressing ou encore de l’Agence de voyage, Zara-Voyage, selon les besoins et les intérêts. Non satisfaite, dame Traoré Fatoumata a ajouté à son arc la fonction de Chargée de communication au ministère de la Défense.

Grâce à ses sociétés et sa fonction de « Chargée de communication au ministère de la Défense », elle s’est fait un carnet d’adresses et a grugé plusieurs personnalités et des opérateurs économiques. Aussi bien des autorités politiques, administratives que des opérateurs économiques. A certains opérateurs économiques, elle a passé des commandes de matériel de bureau de plusieurs millions de FCFA qu’elle n’a pas soldé avant de s’évanouir dans la nature.
Au nom de son agence de voyage, elle a réussi à délivrer plusieurs passeports diplomatiques à des personnes qui n’en n’ont pas droit. Si certains ont pu avoir ces fameux passeports, d’autres clients par contre n’ont pas pu en bénéficier. Pour acquérir ce document de voyage, le requérant doit verser la somme de 3 millions de FCFA. Pour réaliser ces passeports diplomatiques, si le nom du demandeur correspond à celui d’une autorité influente du pays, son affaire passe facilement comme une lettre à la poste.

Suite aux plaintes de ceux qui n’ont pas pu obtenir leurs papiers ainsi que celles de certains opérateurs économiques grugés, et avec les interpellations récurrentes des services de police par certaines personnalités influentes, le pot aux roses a été découvert.

Après plus de 8 mois d’enquête, dame Touré Fatoumata a été arrêtée. Dans les locaux de la police, elle n’a pas nié les faits au cours de son interrogatoire au 35ème arrondissement, à la police économique et à la police criminelle.
De sources policières, elle est en garde-à-vue à la section de recherche de la gendarmerie du Plateau où une enquête a été ouverte pour démanteler le réseau.

SD avec S. Koné

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