La maire d’Odienné et l’une des épouses du conseiller spécial de Ouattara, Diané Mamadi, récemment viré par son patron, Nassénéba Touré Diané doute fort qu’il y ait d’Ivoirien «pur-sang». Raison pour laquelle la néo politicienne RDR pense que l’article 35 de la constitution de 2000 qui stipule que « le candidat à la présidentielle doit être Ivoirien de père et de mère ivoirien eux-mêmes Ivoiriens d’origine », n’est pas réaliste.
Pour la maire d’Odienné en effet, rapporte le quotidien L’Inter, aucun Ivoirien ne peut remplir ces conditions au regard de l’histoire de la Côte d’Ivoire devenue indépendante en 1960.
«La loi est faite pour tout le monde. Elle doit rassembler. Cette obligation n’a pas été respectée par la Constitution de 2000. L’article 35 contient les germes de la division », a-t-elle déclarée lors d’une conférence organisée à Adjamé le samedi 8 octobre dernier par l’Alliance de la jeunesse ivoirienne pour la République (Ajir).
L’épouse de Mamadi Diané qui se prononçait sur le thème «Les enjeux de la nouvelle Constitution» s’est interrogée ensuite sur l’existence d’un « Ivoirien pur-sang », au regard du brassage du peuple de Côte d’Ivoire. «Y a-t-il des Ivoiriens pur-sang si chacun doit remonter dans son origine ? Jusqu’à quel ascendant faut-il prouver son ivoirité ? Cet article a créé des mécontents et dressé des murs de méfiance », s’est-elle exprimée.
Rappelons que le projet de Constitution concocté par le président du RDR, Alassane Ouattara, et proposé au référendum fin octobre prochain, contient les termes « d’Ivoirien d’origine, de père ou de mère Ivoiriens d’origine », pour le candidat au poste de président de la République.
Avec Ivoirematin
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