Depuis quelque temps, on assiste à un ballet d’affectation des com’zones à des postes de subalternes dans les différentes unités de l’armée. Ces mouvements orchestrés par l’actuel régime ivoirien consistent en réalité à éloigner ces com’zones de leurs éléments et des stocks d’armes qu’ils détiennent dans leurs zones respectives.
Le cas de Kouakou Fofié est la parfaite illustration de ces étonnantes affectations. Ce farouche soutien de SORO dans le Nord de la Cote d’Ivoire est aujourd’hui mis sous les ordres du commandant de la poudrière de Daloa. Il n’a plus aucune emprise sur l’arsenal qu’il détenait à Korhogo et qui lui permettait d’agir sur les décisions de sécurité de ce régime. Son avenir dépend désormais du bon vouloir du Chef de l’Etat qui pour lui montrer sa « mise en confiance », a demandé et obtenu le dégèle des avoirs et la levée des sanctions de l’ONU contre ce com’zone Kouakou Foffié.
Finalement tous les com’zones qui servaient de fonds de commerce et d’appui militaire à SORO pour narguer les ivoiriens, faisant de lui le Roi du Nord, ont été affectés loin de leurs zones d’influence. Ils sont désormais tenus de faire « librement » ce que Ouattara leur demande et gars aux cancres qui n’auraient pas bien compris le message. Ils sont tous devenus dociles dans leurs propres intérêts. Dans leur zèle et pour sauver leur peau, certains poussent le ridicule jusqu’à se prendre pour les nouveaux défenseurs de la paix et de la démocratie. La curieuse et nouvelle attitude de ses bras armés de la rébellion devrait normalement amener SORO à réfléchir et à mettre fin à son arrogance.
Cette stratégie du régime Ouattara, qui consiste à démanteler méthodiquement le dispositif militaire de SORO Guillaume, a pour but non seulement de tenter de montrer pattes blanches à la communauté internationale et à se donner bonne conscience , mais également, de neutraliser et isoler ce Chef rebelle belliqueux et incontrôlable, pour ensuite le livrer à la CPI au moindre coût, en attendant le tour des com’zones. On ne gouverne pas un pays innocemment.. .
Quand Bédié lui-même est amené à « exiger des sanctions contre les putschistes et les rebelles « et que SORO lui répond : « Attention, la stabilité tient au respect de la parole donnée », c’est que tous les coups sont désormais permis et le sort de SORO est définitivement scellé. Il en est conscient.
Ainsi le Régime de Ouattara a sonné l’hallali de SORO et ses chiens de guerre qui rivalisent aujourd’hui d’ingéniosité pour essayer de se dédouaner des atroces crimes et assassinats qu’ils ont commis sur les Ivoiriens. Les plus chanceux des victimes croupissent en prisons ou sont en exile.
Sonner l’hallali signifie que l’animal traqué fait une derrière tentative de fuite ou d’intimidation, souvent en râlant, c’est-à-dire en clamant des discours sourds et enflammés aux airs du moribond qui veut se donner de la contenance, avant de tomber fatalement dans le filet du chasseur. Tel est actuellement le cas de SORO Guillaume face à ses anciens donneurs d’ordres.
En politique, la mauvaise foi, n’est- elle pas reine de toutes les ambitions ?
Nous ouvrons le débat entre Ivoiriens
GNAZO LDI-CVE
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