Par Connectionivoirienne
Les guides religieux musulmans du conseil supérieur des Imams (Cosim) et du Conseil des Imams Sunnites de Côte d’Ivoire (Codis) se sont engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine. C’était lors d’un séminaire de formation organisé par l’Ong Sos Immigration Clandestine, le jeudi 1er septembre 2016, à l’hôtel Ibis au Plateau. Le président de ladite Ong, Koné Wossama Marc, a d’abord relevé les conséquences du fléau qui prend de l’ampleur en Afrique. « L’immigration clandestine arrache à l’Afrique ses bras valides et disloque les familles », a-t-il averti. Selon lui, la disparition des candidats à cette aventure dans le désert et dans les océans n’est pas une fiction mais une réalité. Pour étayer ses propos, plusieurs diaporamas montrant la traversée de l’océan dans des embarcations de fortunes et la vie des candidats dans le désert ainsi que dans les forêts ont été présentés aux Imams. Poursuivant, Koné Wossama Marc a livré des chiffres effrayant. Ainsi, en 2014, l’on a enregistré officiellement à l’échelle mondiale 5017 morts dont 4077 dans la méditerranée, en 2015 ce sont 5350 morts avec 3371 dans la méditerranée et au 29 juillet 2016, plus de 3000 morts enregistrés.
A cela, s’ajoute la somme colossale à débourser pour aller périr atrocement. «Le coût de la traversée oscille entre 500 et 600 euros soit un peu plus de 400 mille FCFA », a fait savoir le président de l’Ong. Koné Wossama a alors conclu que l’objectif de cette rencontre est de s’associer avec les guides religieux musulmans pour combattre ce fléau. Il a interpellé tout le monde en ces termes : « Hommes, femmes, jeunes et enfants, disons non à l’immigration clandestine pour sauver des vies ». En réponse, le représentant du Cosim, l’Imam Youssouf Konaté et celui du Codis, l’Imam Camara Mohamed se sont engagés à combattre le fléau aux côtés de l’Ong Sos Immigration Clandestine. Outre la quarantaine d’Imams présents, il fallait noter la présence de représentants de l’ambassade d’Espagne en Côte d’Ivoire, de l’organisation internationale pour la Migration (Oim), et d’officiels ivoiriens intéressés par la question de l’immigration clandestine.
SD (infos : EA)
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