Par Manuella Yapi
Le présumé hacker ivoirien interpellé à Libreville, Sihifowa Yéo, a désigné Jean Marc Zoé, présenté comme un « chargé de mission » à la présidence de Côte d’Ivoire, comme étant celui qui l’a mandaté au Gabon pour l’élection présidentielle, dans un élément vidéo diffusé sur une chaîne de télévision dimanche.
« Celui qui m’a envoyé s’appelle Jean-Marc Zoé » (…) un Ivoirien qui travaille à la présidence de Côte d’Ivoire » en tant que « chargé de mission », a dit M. Yéo face à la presse.
Interpellé pour « atteinte à la sécurité et à la sûreté de l’Etat » gabonais, cet Ivoirien de 35 ans a dit s’être rendu au Gabon pour « mettre en place un système de collecte de données relatives aux élections présidentielles pour le compte du candidat Ping », par la création d’une application androïd dénommée « Regardez les élections au Gabon (REGAB) ».
Selon le gouvernement, il s’agit d’une « application pirate (…) reconnue pour pirater l’ensemble des données personnelles de ses utilisateurs », en plus de « l’échange de données incontrôlées ».
De violents heurts ont éclaté à Libreville après l’annonce de la victoire du chef d’Etat sortant Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle qui s’est tenue le 27 août, avec 49,80% des voix contre 48,23% pour son principal challenger, Jean Ping.
Dès le lendemain du scrutin, le 28 août, les principaux candidats, M. Bongo et l’ex-président de la commission de l’Union africaine, M. Ping, avaient tous les deux revendiqué la victoire.
Sihifowa Yéo a assuré qu’au moment de la proclamation des résultats, mercredi soir, son système avait recueilli les résultats issus de « moins de 1.600 bureaux de vote dépouillés » sur « 2.579 » au total.
Plusieurs « téléphones satellitaires et des émetteurs-récepteurs » semblables à ceux « utilisés par les forces gabonaises » ont été saisis lors de son interpellation, selon les autorités.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne
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