Au Gabon Ping appelle à une “grande grève générale”, l’Internet en partie rétablie

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Par Jacob Djossou

L’opposant Jean Ping, principal adversaire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle gabonaise, a appelé lundi à “une grande grève générale“ pour paralyser l’économie, six jours après la proclamation des résultats du scrutin qui le donnent perdant.

“Puisqu’Ali Bongo veut tuer les gabonais, je déclare le Gabon pays mort. Nous ne participerons pas à l’économie au profit de ce tyran“, a déclaré lundi M. Ping, dans un message, sur les réseaux sociaux.

“Afin de préserver les vies humaines, je vous demande à partir d’aujourd’hui de ne pas user de violence mais de résister par le blocage économique du pays. Je vous propose de cesser toute activité et de commencer une grande grève générale“, a-t-il ajouté.

Jean Ping, qui dit avoir remporté la présidentielle du 27 août avec un taux de 58%, affirme que le “choix démocratique n’a pas été respecté, l’ancien président usant de tous les moyens pour conserver le pouvoir, y compris les plus violents“.

Les manifestations, déclenchées à la suite de la proclamation des résultats, “ont été un carnage“, selon l’ancien président de la commission de l’Union africaine. “Des dizaines de nos compatriotes ont été tués par ce régime sanguinaire, des centaines, voire des milliers blessés dans tout le pays“, déplore-t-il.

Les coupures internet et la destruction de nos moyens de communication satellitaire ne permettent pas pour l’instant de montrer au monde l’ampleur des atrocités commises par ce régime (…) A l’heure où je vous parle, aucune chancellerie n’a reconnu les résultats falsifiés de la Cenap. Plusieurs personnalités politiques et organisations civiles extérieures ont d’ores et déjà reconnu notre victoire“, poursuit-il.

A l’issue du scrutin du 27 août, la Commission électorale nationale permanente (Cenap) a donné vainqueur le président sortant Ali Bongo avec 49,85% des voix, contre 48,16 pour Jean Ping.

Ces résultats ont engendré de violentes manifestations dans plusieurs villes du pays, l’assemblée nationale et le sénat ont été incendiés à Libreville.

L’Union européenne a demandé de rendre publics “les résultats détaillés“ de chaque bureau de vote et a appelé les protagonistes à maintenir le calme.

JAD

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