Professeur titulaire de médecine, chirurgien urologue, ancien ministre du gouvernement Aké N’Gbo, premier vice-président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage, ancien détenu politique à Boundiali, membre de l’ONG ‘’Solidarité pour Gbagbo’’, Georges-Armand Ouégnin fait partie des cadres non FPI mais restés fidèles à Laurent Gbagbo. Le 22 juin dernier, il était au lancement de la pétition internationale pour la libération de Gbagbo. Il l’avait signée. Aujourd’hui, il se réjouie du succès que connait cette initiative.
Professeur, vous étiez au lancement de la pétition internationale pour la libération du président Laurent Gbagbo le 22 juin dernier. Deux mois après, quel regard portez-vous sur cette initiative ?
Je constate qu’il y a un réel engouement autour de cette pétition, une grande mobilisation autour de cette pétition. Mobilisation tant en Côte d’Ivoire que dans les pays étrangers. Je suis personnellement très satisfait de cette mobilisation et je puis dire que cette pétition qui est un moyen d’expression démocratique va nous permettre de faire libérer le président Gbagbo. J’en suis encore plus convaincu que cette initiative vient de personnalités d’envergure, le patriarche Bernard B.Dadié, de renommée internationale et qui aujourd’hui a plus de 100 ans , infatigable combattant de la liberté puis l’éminent avocat, Me Kokou Koffigoh, ancien premier ministre du Togo. Ce sont des personnalités éprises de justice, de liberté et de paix. Ils incarnent les valeurs fondamentales de la démocratie et c’est à juste titre qu’ils prennent la tête du combat pour la libération du président Laurent Gbagbo qui est le père de la démocratie en Côte d’Ivoire.
Quelle signification a pour vous la mobilisation constatée autour de cette pétition ?
Avec cette mobilisation, l’opinion publique en Côte d’Ivoire et à l’extérieur se rend compte que
malgré les 5 années de détention, le président Laurent Gbagbo reste ancré dans le cœur de l’immense majorité des Ivoiriens et fait l’objet d’une admiration hors de nos frontières. Le président Laurent Gbagbo n’a pas sa place à la CPI. Il doit revenir en Côte d’Ivoire pour participer à ce processus de réconciliation nationale, parce que les Ivoiriens veulent la réconciliation nationale, ils veulent la paix. Et à l’instar du pasteur Martin Luther King, qui en son temps, a fait le rêve qu’un jour, les Américains, au-delà de leurs clivages politiques et raciaux, finiraient par se donner la main pour bâtir une nation forte. A mon humble niveau, je fais le rêve que le président Laurent Gbagbo revienne en Côte d’Ivoire en artisan de paix tenir les mains des présidents Ouattara, Bédié, Soro et de tous les leaders politiques qui comptent dans ce pays et parler ensemble de paix et de réconciliation. Tous les Ivoiriens aspirent à la paix qui est la deuxième religion de ce pays.
On vous sent très engagé pour la libération du président alors que vous n’êtes pas de son bord politique. Alors qu’est-ce-qui justifie votre engagement ?
Je ne suis pas du parti de Laurent Gbagbo mais le RPP mon parti est un parti fidèle, un parti qui a soutenu le présent Gbagbo tout au long de son combat.
Ensuite, c’est un parti qui partage les mêmes valeurs que celles que le président Gbagbo défend, et je pense que si, aujourd’hui, le président est à La Haye, il n’est pas question pour nous de le laisser tomber. Et la meilleure façon de démontrer notre fidélité au président Gbagbo, c’est de signer cette pétition. La meilleure façon de montrer notre attachement au président Gbagbo, c’est d’adhérer à cette opération. Ainsi, la fidélité, la constance et la loyauté font que, personnellement, je soutiens cette pétition internationale pour la libérationdu président Laurent Gbagbo, pour que la justice puisse triompher. Le président Gbagbo est un homme épris de justice, de paix et de dialogue. Il l’a démontré tout au long de son mandat. Et j’aimerais ajouter pour dire que le président Houphouët Boigny père de la nation de vénéré mémoire aimait à dire que la Côte d’Ivoire était un pays béni de Dieu, parce que rappelons que Félix Houphouët Boigny était un homme de paix et de dialogue, ainsi selon lui, les Ivoiriens ne devraient que parler de paix. Pour moi, les Ivoiriens devraient parler de paix et réconciliation. Et cette paix de cœur et d’esprit, nous la voulons tous, parce que sans cette paix là, nous ne pouvons pas arriver à un développement harmonieux et lumineux de notre pays. Et laissez-moi vous rappeler un fait historique. Nous avons tous que Nelson Mandela au soir de sa vie, a été la personnalité la plus adulée du monde. Pourtant, à un moment de sa vie, il avait été traité de terroriste et de criminel. Ça veut dire que l’histoire lui a donné raison. Et l’histoire est déjà en train de donner raison à Laurent Gbagbo
Interview réalisée par Dan Opéli
Légende : Professeur Georges-Armand Ouégnin, en vrai ami de Gbagbo
signant ici la pétition le 22 juin dernier à l’hôtel Belle Côte.
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