Par Connectionivoirienne.net
FINANCEMENT DU LOGEMENT SOCIAL
Le gouvernement ivoirien n’entend pas abandonner le dossier des logements sociaux en dépit des écueils. Mais où trouver le financement pour un objectif de 250 mille maisons d’ici à 2020 ? Cette question préoccupe le ministre de l’Habitat et du Logement social qui multiplie les rencontres et les déclarations sur le sujet ces derniers jours. Ce vendredi 8 juillet 2016, Gnamien Konan a eu une séance de travail avec les centrales syndicales ivoiriennes afin de leur exposer sa vision.
Les centrales Cisl-Dignité, Humanisme, Ugtci, Unatr-ci, Midd, Mesef, Fesaci et autres ont, ainsi, deux heures durant, échangé des points de vue sur la question avec Gnamien Konan.
Il ressort de leur entretien que le ministre sollicite les représentants des travailleurs ivoiriens pour qu’ils contribuent à la solution du logement social en Côte d’Ivoire. « Nous disons que l’Etat doit aller un peu plus loin (dans le projet) mais les concernés eux-mêmes doivent, dans le cadre d’une solution intelligente, apporter leur contribution à la résolution du problème. (…) Nous avons des pistes mais nous avons besoin de l’adhésion des travailleurs sans toutefois leur forcer la main », a expliqué Gnamien Konan devant la presse à la fin de ses échanges avec les syndicats.
D’autres rendez-vous de discussion avec les faitières des travailleurs sont prévus les semaines à venir jusqu’à un point d’accord. C’est lors du Forum international du logement social, économique et standing (Filoses) (28 au 30 juin 2016 à Abidjan) que Gnamien Konan a émis l’idée de cette rencontre dans ses ébauches de solution au financement du logement social. Il avait avancé la solution qui consiste à faire des prélèvements sur les salaires afin de constituer un fonds de garantie. Il l’a encore réitéré à la rencontre de ce jour. « La dernière fois, j’ai dit que si on prélevait 5% des salaires, on pourrait avoir environ 200 milliards de FCFA mais ce n’était qu’un exemple. C’est avec les travailleurs que nous devons voir ce que nous pouvons faire et de décider si nous prélevons 1 %, 2 % ou 3 % », a-t-il déclaré expliquant que dans les conditions actuelles le coût d’un logement social décent est d’environ 15 millions de nos francs. A ce prix, a-t-il révélé, ne peuvent avoir accès à un crédit bancaire que ceux qui ont un salaire minimum de 350 mille FCFA. Or pour le logement social, l’Etat veut servir toutes les couches socioprofessionnelles. D’où la recherche d’autres solutions.
Interrogé par connectionivoirienne pour avis sur la question soulevée, le secrétaire général de Cisl-Dignité, Bli Blé David a dit avoir pris bonne note de l’exposé du ministre. Selon lui, c’est une bonne proposition, mais la réflexion doit continuer. Cependant, le syndicaliste avertit que « le salaire est déjà pris en otage » par plusieurs impôts et qu’il serait bon d’explorer une piste visant à supprimer des impôts comme la contribution nationale, l’Its ou l’Igr.
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