Une semaine après sa condamnation à défaut assortie de 3 mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal de Grand-Bassam, le Roi de Moossou rompt le silence.
A l’occasion d’une rencontre avec des populations de Modeste, venues lui témoigner leur soutien indéfectible, Nanan Kanga Assoumou a rassuré ses hôtes qu’il n’est nullement affecté par cette décision de justice à laquelle il a fait opposition et l’affaire sera jugée le 13 juillet prochain.
Le Roi a également prévenu son adversaire que l’heure est venue pour lui de faire la guerre des terres qui appartiennent au Royaume.
«Je ne suis pas là pour arracher le bien de qui que ce soit . Je prends ce qui m’appartiens. Je n’ai rien contre le Tribunal. Ma condamnation n’a rien à avoir avec les terres de Modeste. Je suis condamné parce que je ne me suis pas présenté au Tribunal. C’est maintenant que la guerre des terres va commencer, »a expliqué sa majesté Kanga Assoumou.
Prêt à se présenter devant le juge parce qu’il n’est pas au dessus de la loi, le Roi prévient qu’il sera accompagné et bien accompagné le 13 juillet prochain.
«J’ai les preuves avec moi qui disent que les terres de Modeste m’appartienne, » a ajouté sa Majesté, félicitant au passage les populations de Modeste qui sont venues lui témoigner leur soutien.
Au nom des populations qui ont fait massivement le déplacement de la cour Royale, Kanté Gansiri a reconnu que les terres de Modeste appartiennent effectivement au Royaume de Moossou.
« Nos parents nous avaient dit que dans toute la zone de Modeste, il n’y a qu’un seul propriétaire terrien et que c’était vous. Si vous vous rappelez bien, nous avons ici en cette cour Royale de Moossou décidé de prêter allégeance à votre Majesté, un jour de janvier 2014. En tant que vos sujets, tout ce qui vous touche de près ou de loin nous concerne, » a déclaré Kanté.
Elle a poursuivi que le Roi ne doit pas être affecté par ce qui se passe autour de lui parce qu’il est un élu de Dieu.
«Sachez que vous êtes un élu de Dieu car tous les élus de Dieu ont d’abord été mal aimés, discrédités, persécutés ou calomniés, » a-t-elle ajouté.
La porte-parole a enfin indiqué que la joie de l’adversaire sera de courte durée parce que les populations de Modeste sont les partisans du Roi.
Source: Koaci
Encadré:
Conflit foncier à Grand-Bassam : Le Chef de Modeste sollicite la médiation d’Ado
Le Democrate
Nanan Konney Ahoua Simon, chef du village de Modeste situé sur l’axe Port-Bouët – Grand-Bassam a organisé hier mercredi 21 mars une conférence de presse afin de dénoncer la vente illégale des terrains de son village par le Roi de Moossou, Nanan Kanga Assoumou Pierre. Avant cette conférence de presse, les populations de Modeste composées d’autochtones N’Zima et autres ont effectué une marche pour dire non à la vente de leurs terrains par le Roi de Moosou. Le chef de Modeste a interpellé le Président de la République Alassane Ouattara afin de régler cette situation qui perdure depuis 2006 et dans laquelle l’ex-Première Dame Simone Gbagbo s’était impliquée. Aussi a-t-il invité Ado à s’impliquer personnellement dans le règlement de ce litige. Selon le conférencier, le Roi de Moosou n’a aucun droit de propriété sur le village de Modeste qui au regard de la loi de 2001 sur la propriété foncière donne l’autonomie à ce village dirigé par un chef légalement reconnu par les autorités administratives. Nanan Konney a précisé que les documents délivrés par le Roi de Moosou ne sont pas authentiques parce que n’étant pas signés par les autorités administratives. Il a fait savoir que les terres de son village ont été attribuées à des familles depuis très longtemps. Il dit détenir un document légué à son grand père et signé par les Français depuis 1924. Il a donc rassuré les populations et les propriétaires terriens sur le fait que les autorités compétentes ont produit un document ces derniers jours interdisant la vente de terrains sur la base de propriétaire coutumier. «Notre combat est gagné », a indiqué le conférencier. L’ancien collaborateur d’Aubrey Hooks a invité les investisseurs à venir investir à Modeste. Il faut souligner qu’il était soutenu par des chefs venus d’Azzuretti, Petit Bassam, Gonzagueville, Mondoukou…
Benoît Amon
Envoyé spécial
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