Par Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net
Le long feuilleton des biens laissés par feu Félix Houphouët-Boigny n’est apparemment pas proche de sa fin. Après les nombreux conflits entre certains héritiers et l’Etat de Côte-d’Ivoire durant les dix années de pouvoir de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara vient d’en ajouter un nouvel épisode. Selon le journal suisse Le Temps qui donne l’information, l’Etat de Côte-d’Ivoire vient de perdre pas moins de 3,7 milliards Fcfa dans le rachat d’une villa haut-standing laissée par le «vieux dictateur» Félix Houphouët-Boigny [33 ans de règne].
En effet, la «magnifique maison avec piscine en bordure du golfe de Cologny, commune la plus bling-bling du canton [Genève]», vendue dans la précipitation en 2010 «lors des derniers mois du règne du président Laurent Gbagbo» pour 14 millions d’euros [9,1 milliards Fcfa], a été récemment rachetée par Abidjan pour 19,5 millions d’euros [12,8 milliards Fcfa]. Ce rachat forcé fait suite à une plainte de la Côte-d’Ivoire en Suisse contre X pour blanchiment, suivie d’un séquestre après l’annulation de la vente. Abidjan qui avait fini par lever le sequestre et retirer sa plainte en 2013, a réussi à trouver un terrain d’entente avec l’acquéreur d’antant, Wahbe Tamari, membre du conseil d’administration de Sucafina, société suisse importatrice de café ivoirien.
Comment justifier les 3,7 milliards de plus-value ? «La vente s’est faite dans les règles», rétorque Wahbe Tamari, qui justifie le prix de vente par des travaux effectués et des frais d’avocats, tout en oubliant de signifier le caractère opaque de la transaction réalisée en 2010, par le biais de La Capite 110 SA, «une société immobilière créée spécialement pour l’occasion et qui a depuis changé de nom».
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