Côte-d’Ivoire: Le procureur général accuse ses avocats de “souffler des réponses” à Simone Gbagbo

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Par Déborah Kimou

Le procureur général Ali Yéo a accusé les avocats de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo jugée pour “crimes contre l’humanité” de “souffler des réponses à leur cliente”, lors d’une audience au palais de justice du Plateau à Abidjan.

“Monsieur le Président je voudrais attirer votre attention sur le fait que les avocats de la défense viennent souffler des réponses à leur cliente”, a dit M. Yéo pour qui l’interrogatoire “se passe entre elle et” le juge, l’invitant à interpeller la défense sur cette question.

En réaction, le juge Kouadio Bouaki a interpellé les avocats de la défense sur le fait qu’”il est formellement interdit de souffler les réponses”.

“Nous ne soufflons pas de réponses depuis hier elle a parlé librement et elle continue de le faire”, a réagi l’avocat de la défense Maître Brobé, expliquant qu’il est arrivé à Mme Gbagbo de hausser le ton lors de l’interrogatoire “c’est pour cette raison que” certains d’entre nous “se sont rapprochés pour lui demander de baisser le ton”.

Me Bobré a indiqué au juge que sa cliente “a toutes les réponses à (ses) questions”, assurant que les avocats de la défense ne sont pas mieux indiqués pour raconter des “réalités” que l’accusée a “elle-même vécues”.

Présent lors de l’audience, Boubacar Koné, cadre du Front populaire ivoirien (FPI) conduit par Aboudramane Sangaré a été prié de quitter vu son statut de témoin dans le procès. “Mes contradicteurs étaient dans la salle hier et vous n’avez rien dit” a réagi M. Koné qui dit avoir “agi par ignorance” avant de présenter ses “excuses” au juge.

Déjà condamnée à 20 ans de prison en mars 2015 pour “atteinte à la sûreté de l’Etat”, Simone Gbagbo est poursuivie pour “crimes de guerre” et “crimes contre l’humanité” commis lors de la crise postélectorale qui a officiellement fait 3.000 morts.

DEK

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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