Par Manuella Yapi
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a affirmé mercredi avoir « échappé à plusieurs reprises à un viol » pendant son interpellation en avril 2011, accusant des soldats français d’avoir « photographié » ces scènes, lors de son procès pour crimes contre l’humanité à Abidjan.
« Le jour de mon arrestation j’ai été sauvagement agressée. J’ai vécu dans ma chair ce que c’est que d’être battue, tabassée, violentée », a déclaré Mme Gbagbo à la barre, ajoutant être « particulièrement touchée par les violences faites aux femmes ».
« J’ai échappé à plusieurs reprises à un viol » en « public et en plein jour » et « tout ça était photographié par des soldats de l’armée française qui étaient là. Ils avaient leurs appareils et ils filmaient », a-t-elle poursuivi.
L’ancienne Première dame a indiqué être « arrivée à l’hôtel du golf » à Cocody (Est d’Abidjan), le quartier général de campagne d’Alassane Ouattara lors de l’élection présidentielle de 2010, avec les cheveux « arrachés ».
Laurent Gbagbo, sa famille et certains de ses proches ont été interpellés le 11 avril 2011 après la chute du pouvoir de l’ex-chef d’Etat, à l’issue d’une crise qui l’a opposé à M. Ouattara, tous les deux se déclarant vainqueur de la présidentielle.
Simone Gbagbo est poursuivie pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » commis lors de la crise postélectorale qui a officiellement fait 3.000 morts.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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