Côte-d’Ivoire: Le parquet n’a été saisi d’aucuns cas de disparition d’inculpés de la crise postélectorale (Procureur)

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Par Anselme Blagnon

Le parquet ivoirien n’a été saisi d’aucuns cas de disparition d’inculpés de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011, a indiqué mercredi le procureur de la République Richard Adou « contrairement » à Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président Laurent Gbagbo qui a évoqué « 300 » cas de disparition, dans une interview au site d’informations générales, Koaci.

« Le parquet informe qu’il n’a été saisi d’aucuns cas de disparition d’inculpés de la crise postélectorale ni par les parents des supposés disparus, ni par les organisations nationale et internationale des droits de l’Homme », a dit M. Adou dans une note lue sur les antennes de la télévision nationale.

Le site d’informations générales Koaci.com a publié le 03 mai un article dans lequel Michel Gbagbo affirme qu’ »au 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons « 300 autres inculpées suite à la crise postélectorale de 2011 (…) portées disparues », des propos contraires à ceux du président ivoirien Alassane Ouattara qui soutient qu’ »il n’y a plus de prisonniers de la crise postélectorale dans les prisons ».

« Ces déclarations de Michel Gbagbo sur le nombre des détenus des dossiers judiciaires de la crise postélectorale sont sans fondement, mensongères et constitutives du délit de fausses nouvelles puni par l’article 176 du Code pénal », a ajouté M. Adou.

Le fils de l’ex-chef d’Etat ivoirien a été convoqué et auditionné mercredi par la brigade de recherches de la gendarmerie et le procureur de la République puis « remis en liberté » après son audition.

Le patron de Koaci qui avait été interpellé « mardi après-midi » par « des éléments de la gendarmerie nationale », avec l’un de ses journalistes, Donatien Kautcha ont été également remis en liberté mercredi après leur audition.

Les « 217 personnes qui avaient été inculpées et détenues dans le cadre de la crise postélectorale ont toutes été libérées », selon le procureur de la République.

Les violences postélectorales de novembre 2010 à avril 2011 ont officiellement fait environ 3.000 morts.

ABL

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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