L’avocat de la famille de Sankara plaide pour un renouvellement des mandats d’arrêt contre Compaoré et Soro

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Par Daouda Zongo

Me Bénéwendé Sankara, avocat de la famille de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara et vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina plaide pour un « renouvellement des mandats d’arrêt » contre l’ex-chef d’Etat Blaise Compaoré et le premier responsable de l’organe législatif ivoirien Guillaume Soro « en respectant le code des procédures pénales », dans un entretien à ALERTE INFO.

Quelle est votre réaction après l’annonce de la levée des mandats d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré ?

Il s’agit plutôt, pour être plus exacte, de parler d’annulation des mandats pour vice de forme. C’est très important parce qu’il ne s’agit pas, de mon point de vue, de remettre en cause les questions des mandats d’arrêt. Mais ces mandats étant entachés de vice de procédure, la Cour de cassation les a annulés. Donc, il appartient désormais au juge d’instruction de renouveler ces mandats en respectant scrupuleusement les prescriptions du code des procédures pénales.

Pensez-vous que les mandats d’arrêt qui seront renouvelés aboutiront, vu qu’il y a des politiques qui souhaitent régler la question de façon diplomatique ?

Il s’agit de respecter la séparation des pouvoirs. Les politiques sont des politiques, les juges des juges et il ne peut en aucun cas avoir d’interférence du politique dans le judiciaire, auquel cas ça serait une entorse grave à la démocratie. Cela est inadmissible et inacceptable.

Etes-vous certain qu’il ne peut y avoir, aujourd’hui d’interférence du politique dans le judiciaire ?

Je crois que nous sommes désormais dans un pays démocratique où ces principes doivent être respectés et que le juge doit être lui-même garant de son indépendance et de sa liberté. Les juges ont mené tout récemment un combat pour exiger qu’on respecte leur statut, leurs salaires, je pense qu’en retour c’est à eux de montrer qu’ils sont indépendants, qu’ils sont libres et que les actes qu’ils posent, ils les posent en toute souveraineté sinon nous allons les traiter de juges corrompus.

DZO

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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