Pascal Kouakou Abinan, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’Administration a ramené les enseignants sur terre, en ce qui concerne l’apurement de stock des arriérés de salaires qu’ils réclament. « Il n’est pas question que le stock des arriérés de salaires des enseignants qui date de longtemps soit payé. C’est impossible. On ne peut pas continuer de payer des anciens salaires, alors que le pays aspire à l’émergence et fait des investissements publics. Le pays ne pourra jamais atteindre ces objectifs s’il consacre ses ressources aux salaires », a martelé Pascal Kouakou Abinan. Pour lui, ce stock d’arriérés de salaires dont les enseignants réclament le paiement a fait l’objet d’effacement purement et simplement. Non seulement parce qu’il date de Mathusalem, mais il est trop élevé (plus de 430 milliards de francs CFA), d’où l’impossibilité pour l’Etat de Côte d’Ivoire de payer à le régler. Pascal Kouakou Abinan a fait cette déclaration lors des ’’ Rendez-vous du gouvernement’’ dont il était l’invité, le jeudi 7 avril dernier. Cette tribune initiée par le Centre d’information et de communication gouvernemental (Cicg) permet à chaque membre du gouvernement d’échanger avec la presse sur la politique générale de son ministère. A cette occasion, le successeur de Gnamien Konan a présenté à la presse nationale et internationale les trois chantiers de son département. Il s’agit premièrement de mettre à la disposition de l’Etat, des ressources humaines compétentes et motivées, pour un service public de qualité. Le second chantier de Pascal Abinan consistera à contribuer à l’avènement d’une administration publique efficace et efficiente au service du développement. Le dernier visera à satisfaire les usagers par la fourniture d’un service public de proximité alliant célérité et transparence. Selon le nouveau ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’Administration, la réalisation de tous ces chantiers conduira à la refonte de la Fonction publique ivoirienne gangrénée selon lui par plusieurs maux. Toutefois cette refonte annoncée semble des vœux pieux, quand on sait que ses prédécesseurs ont nourri les mêmes ambitions à leur arrivée à la tête de ce département ministériel. Mais la situation n’a guère changé. La corruption, la fraude aux concours et plaies ont continué à prospérer.
Jean Yves Bitty
Le Quotidien
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