Trafic routier en Côte d’Ivoire – L’axe Ferké-Ouangolo, un véritable calvaire !

0523d834-b2f5-4915-a850-182a38fcf138

49 kilomètres de souffrance ! C’est ce à quoi ont droit les usagers qui empruntent l’axe routier reliant les villes de Ferkéssédougou à Ouangolodougou dans la région du Tchologo au Nord de la Côte d’Ivoire. Il faut pratiquement deux (2) heures d’horloge pour parcourir ce tronçon qui fait partie de la route internationale menant vers les pays de l’hinterland (Mali et Burkina Faso). Un parcours du combattant, est-on tenté de dire. En raison de la dégradation très avancée du bitume qui rend la route impraticable, des voies de déviation ont été créées pendant que les travaux en cours depuis plusieurs mois avancent au pas de tortue. D’épais nuages de poussière au passage d’un véhicule obstruent la vue aux usagers qui suivent. Impossible de conduire dans ces conditions au risque de faire une sortie de route ou une collision avec un véhicule roulant en sens opposé. Il faut forcement marquer un arrêt pour que la poussière se dissipe avant de continuer. Les voyageurs qui ont la malchance d’être dans un véhicule sans climatisation et qui sont obligés d’ouvrir les vitres, finissent ce tronçon couverts de poussière de la tête au pied. Le cas des motocyclistes est encore plus pathétique dans une région où la mobylette est devenue depuis les années de son contrôle par la rébellion armée de 2002 le principal moyen de déplacement des populations. Cette voie a connu un semblant de réfection en 2012 à l’occasion des visites d’Etat du président Ouattara dans le Nord. Les routes réhabilitées n’auront pas résisté plus de deux ans.

Le voyageur qui prend cette route a tout de suite l’impression que ce calvaire qui dure bientôt deux ans semble ne pas inquiéter les autorités. A voir la souffrance qui est le lot quotidien des populations de la région du Tchologo et de tous les usagers de cette route, comment ces derniers ne pourraient-ils pas avoir aussi l’impression que l’Etat a abandonné ses citoyens à leur propre sort ? En Outre, l’absence de banques à Ouangolo et les trafics de produits de rente ainsi que de produits manufacturés qui ont libre cours dans l’extrême Nord du pays, laisse croire que la Côte d’Ivoire se limiterait à Ferké en dépit de la présence des services administratifs (corps préfectoral, forces de l’ordre etc.).

Correspondance particulière
Jean Levry, de retour de la région du Tchologo

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.