On s’attendait à des témoignages à charge, mais ça semble tout l’air d’un témoignage à décharge à l’avantage des accusés Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Présenté par le bureau du procureur Bensouda, dans le but d’enfoncer les accusés, Sam Jiji dit Sam l’Africain semble faire tout le contraire au grand dam du bureau du Procureur.
Sam Jiji l’Africain a fait l’innovation et fait unique, témoigne à visage découvert devant la CPI. Il est le tout premier témoin à le faire dans ce procès démarré le 28 janvier dernier.
Le Procureur adjoint MacDonald: « Je ne sais pas si on a affaire à un témoin hostile dont il faut rafraichir la mémoire sur ce qu’il a dit en octobre 2011 ».
Quelques morceaux choisis de ses réponses aux questions du procureur adjoint Mc Donald en cours devant la Cour pénale internationale.
«Le président Laurent Gbagbo a accepté de s’humilier pour sauver la Côte-d’Ivoire en signant l’accord de Marcoussis. La population n’était pas d’accord mais le président l’a fait pour l’intérêt du pays. Le pays avait été attaqué par des assaillants venir faire un coup-d’état.»
«Le président Laurent Gbagbo est un père pour moi»
« La France est le père fondateur de la crise…Le président Laurent Gbagbo a choisi le Burkina pour les accords parce-que le problème venait du Burkina ! »
« On gagne ou on gagne est un slogan de campagne, ça veut pas dire qu’on est là pour nous maintenir de force au pouvoir. Ceux d’en face avaient aussi des slogans ou bien ? Contrairement à ce que j’ai entendu le procureur dire comme si on perd on se maintient au pouvoir, moi je ne peux que dire le contraire. Ce n’est pas cela »
« Je connais très bien Issa Malick Coulibaly comme quelqu’un de bien »
«J’ai financé moi-même mes tournées de soutien au président Laurent Gbagbo en 2010. De mon propre choix.»
Pour suivre la retransmission en direct cliquez sur ce lien : http://video.icc.globecomm.net/home.html?loc=CR1&lang=FRE
Procès Gbagbo/blé Goudé: « Je n’ai rien à cacher », affirme le 1er témoin à visage découvert à la barre
Par Edwige FIENDE
Témoin au procès conjoint de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et l’un de ses proches Charles Blé Goudé, L’opposant Jichi Sam, plus connu en Côte d’Ivoire sous le pseudonyme de Sam l’Africain a affirmé à visage découvert, qu’il n’a « rien à cacher », souhaitant « la transparence », à la Cour pénale internationale (CPI) lundi.
« Je n’ai rien à cacher, je souhaiterais que ce soit dans la transparence », a affirmé, l’Ivoiro-libanais Sam l’Africain, vêtu d’un boubou traditionnel, à la barre, à la reprise du procès de MM. Gbagbo et Blé Goudé, poursuivis pour « crimes contre l’humanité ».
Originaire du « nord de la Côte d’Ivoire », selon lui, le président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la Patrie (NACIP), une formation politique créée en 2012, premier témoin à comparaître sans anonymat, a soutenu qu’il est « Ivoirien 100% ».
« J’ai la nationalité ivoirienne et je suis du nord, de la région de Séguéla », a-t-il dit au juge Cuno Tarfusser, avant de souligner qu’il est natif du Liberia, de parents libanais.
Ancien membre de « la Galaxie patriotique » qui a soutenu M. Gbagbo lors de la présidentielle de 2010, Sam l’Africain s’est dit « pacifique » devant la Cour.
Membre de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), Sam l’Africain a été exclu de cette coalition de formations politiques de l’opposition, mise sur pied à l’initiative du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M.Gbagbo), après que son nom avait été dévoilé par erreur comme témoin au procès, début février.
EFI
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