La loi voudrait que les prisonniers morts en détention soient enterrés de façon anonyme par l’administration pénitentiaire.Yacou le Chinois a été tué alors qu’il lui restait plus de 10 années à purger. La question qui se pose comme le rapporte notre confrère Afrikipresse.fr est de savoir si oui ou non, la dépouille de Yacou sera remise à sa famille ?
Afrikipress.fr apporte des précisions: «Pour l’heure il y’a une décision à prendre, qui dépend moins de Dieu que du Procureur de la République, ou des autorités ivoiriennes : la remise du corps à la famille pour qu’il soit enterré avec affection, selon les rites musulmans, et non comme un banni, ou le prisonnier qu’il était devenu. Comme Yacou le Chinois n’avait pas encore fini de purger sa peine carcérale, l’administration s’apprêterait à l’inhumer comme un prisonnier, au moment où la famille a fait sa requête de remise du corps».
Yacou parle à sa mère quelques instants avant sa mort
Alors qu’elle refuse de s’adresser à la presse, Afrikipresse a appris au cours des échanges de nouvelles lors d’une visite de condoléances à la famille, que la mère de Yacou le Chinois a eu une conversation téléphonique avec son fils le jour même de son décès aux environs de 10 heures le matin. Le prisonnier défunt aurait informé sa mère des fusillades qui se déroulaient au moment où il lui parlait à la prison civile de Yopougon. « Je lui ai alors demandé de rentrer à la maison. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas rentrer car il y’avait trop de morts à la Maca ( Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan) à cause de lui. Il m’a dit que s’il m’appelle plus tard c’est qu’il est encore en vie ; dans le cas contraire c’est qu’il aura perdu la vie. Dans la soirée son frère cadet m’appelle pour m’annoncer le décès de Yakou », témoigne Maman Yacou le Chinois, en réagissant aux condoléances.
Avec Afrikipresse.fr
Les commentaires sont fermés.