Par Edwige Fiendé
Le juge Cuno Tarfusser a rejeté vendredi la requête de la défense de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ancien leader des « jeunes patriotes » Charles Blé Goudé , d’ »interjeter appel » de sa décision sur l’interdiction des « questions directives » aux témoins, estimant que les arguments soulevés par les avocats sont « d’ordre spéculatif ».
« La Chambre rejette l’autorisation d’interjeter appel car les arguments soulevés par la défense sont d’ordre spéculatif et basés sur un malentendu des instructions en dépit des clarifications qui ont été données », a indiqué M. Tarfusser, au septième jour du procès conjoint de MM. Gbagbo et Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité ».
Jeudi, le juge avait précisé que « les questions directives » qui orientent les réponses « ne seront pas autorisées » au cours du procès.
A sa suite, les avocats de l’ex-président qui ont contesté la décision du juge, ont demandé l’ »autorisation de faire appel », estimant que cela pourrait « affecter l’équité » du procès.
Pour Cuno Tarfusser, la défense « n’a pas démontré » dans sa requête que l’interdiction de ces questions « pourrait affecter la conduite équitable » du procès.
MM. Gbgabo et Blé Goudé sont poursuivis pour « crimes contre l’humanité » commis lors des violences post-électorales de décembre 2010 à avril 2011 qui ont officiellement fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire. Ils ont tous deux plaidé « non coupables » à l’ouverture du procès le 28 janvier.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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