Côte d’Ivoire – Le procès sur l’assassinat de Guéi « manque d’équité » selon un avocat de la défense

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Par Nestor Zoé INE

Me Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de la défense dans le procès de l’assassinat de l’ex-chef d’Etat ivoirien, le général Robert Guéi, a dénoncé mercredi « un manque d’équité » dans le jugement, reprochant au juge Dembélé Tahirou de favoriser l’accusation, dans un entretien à ALERTE INFO.

« On veut l’équité dans ce procès. On ne peut pas accepter que le juge nous interpelle à tout moment, alors qu’il ne le fait pas quand le commissaire du gouvernement se prête à des commentaires, que de poser des questions aux prévenus », a déclaré Me Dadjé.

Il a estimé que le commissaire du gouvernement « n’est pas supérieur aux avocats » et a prévenu que « le procès pourrait être annulé si le juge Dembélé Tahirou continue de tolérer les propos désobligeants et discourtois de Ange Kessi à l’égard de la défense ».

Selon Me Dadjé, l’ »instruction du procès faite par trois juges a été mal faite ». Si le tribunal devait être noté, il aurait la note de « 2 sur 10″ pour avoir créé d’ »énormes zones d’ombres pendant les entretiens des prévenus ».

Me Dadjé a indiqué qu’il y a « des personnes qui devaient être entendues, mais ne l’ont pas été », qualifiant le procès de « semi-procès où il faut faire avec ce qui est là ».

« Il faut une équité absolue pour situer les responsabilités afin d’éviter à des criminels d’être libérés ou de condamner des innocents », a-t-il dit.

Le procès de l’assassinat de Guei Robert dure depuis trois semaines. La phase des confrontations directes entre prévenus et témoins à la barre entamée mardi devrait se poursuivre lundi.

L’ex-chef d’Etat ivoirien, le général Robert Guéi, avait été retrouvé mort à la corniche de Cocody (Est Abidjan), le 19 septembre 2002 à l’occasion d’un coup d’Etat manqué qui s’est mué en une rébellion armée.

IZO

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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