Par GDA avec Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net
Une partie de l’opinion africaine qualifie la Cour pénale internationale de «Cour de justice néocoloniale». Avec l’ouverture récente du procès conjoint de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé à La Haye ce débat gagne encore plus en ampleur.
La solution à tous ces débats trop souvent fanatisés et idéologiques est une Cour Africaine de Justice en charge de juger tous les opposants et pouvoirs qui trop souvent s’adonnent à la violence pour se maintenir ou pour conquérir le pouvoir.
Mais le continent se donne-t-il les moyens d’y arriver ? L’impunité et les petits arrangements au détriment des victimes ne sont-ils pas les règles en Afrique ?
Blaise Compaoré et son RSP n’auraient-ils pas massacré les révolutionnaires burkinabés sans la menace de la CPI ?
Que fait l’Afrique face aux dérives de «l’idiot» au pouvoir au Burundi ?
Que fait le continent face à un Paul Kagamé qui se prépare à un pouvoir à vie au Rwanda avec les risques d’explosion que nous savons ?
Les responsables des nombreux crimes politiques commis en Côte-d’Ivoire depuis 1999 ont-ils été tous suffisamment jugés et condamnés par la justice ivoirienne ?
Je pense que le véritable problème de la CPI est sa partialisé car téléguidée par des intérêts politiques européens et aussi africains. « Diviser pour régner » même avec un procureur d’origine africaine pour tromper les plus naïfs.
Lorsque le continent se donnera les moyens de juger ses nombreux criminels déguisés en politiques attirés par les fastes et les milliards du pouvoir, on aura fait un nouveau pas vers nos indépendances.
Les longs textes, marches folkloriques ou débats enflammés ne changeront rien tant que nous resterons incapables de juger nos propres criminels de tous bords.
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