Le Colonel Ange Kessi est très en vue en ce moment et la situation devrait restée inchangée au regard des nombreux procès en vue. Déjà sur le coup du procès sur l’assassinat du Général Robert Guéï, le Procureur militaire pourrait s’attaquer très prochainement à l’affaire des soixante gendarmes tués à Bouaké pour lesquels Wattao et Chérif Ousmane sont visés, nous rapporte Jeune Afrique.
Ange Kessi veut remuer le couteau dans la plaie
Ange Kessi sait qu’il sera mis à rude contribution sur une longue période. Le Parquet militaire ne désemplit pas en raison des différentes crises qui ont secoué la Côte d’Ivoire : la rébellion de 2002, l’assassinat du Général Robert Guéï, la crise post-électorale de 2010. A cette longue liste vient s’ajouter le dossier des gendarmes tués dans le fief des rebelles, sis à Bouaké (au centre du pays) au plus fort de la rébellion du MPCI de 2002 (le 6 octobre) et dirigée par Guillaume Soro.
Très critiqué pour sa gestion de l’instruction militaire, Ange Kessi est régulièrement la cible de l’opposition ivoirienne notamment le Front Populaire Ivoirien (FPI) qui l’accuse de protéger les crimes du pouvoir en place en teint sur le volet les affaires qu’il souhaite traiter. Les meurtres des Colonels des ex-forces de Défense et de Sécurité (ex-FDS) Dagrou Loula et Dali Oblé, mais aussi de l’ancien ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo, Emile Boga Doudou sont sans cesse brandis par l’ancien parti au pouvoir.
La situation serait sur le point de changer car le Parquet militaire a émis le voeu d’entendre les Lieutenants-Colonel Issiaka Ouattara dit Wattao (Commandant en second de la Garde Républicaine) et Chérif Ousmane, le Commandant en second du Groupement de Sécurité Présidentielle (GSPR) pour faire la lumière sur la mort des soixante gendarmes survenue le 6 octobre 2002. Leurs corps devraient être exhumés très bientôt pour les besoins de l’instruction. Ces deux officiers supérieurs étaient à l’époque les deux grands patrons militaires du Mouvement Patriotique et Populaire de Côte d’Ivoire (MPCI) à Bouaké.
Selon certaines indiscrétions, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara serait favorable à l’application d’une telle mesure, comme le révèle cette source proche du Cabinet présidentiel : « C’est sûr que les crimes odieux commis pendant les crises de 2002-2007 puis de 2011 ne devront pas rester impunis. »
Source: Afrique-sur7.fr
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