Alassane Ouattara a bataillé pour devenir président, nous devons tout faire pour libérer Gbagbo et Blé Goudé
Prao Yao Séraphin, LDI
En Côte d’Ivoire, la politique a divisé des familles, des régions et le pays tout entier. La raison est simple : le mal a pris le dessus et le respect des règles a disparu. La situation est tellement pitoyable car les bourreaux se prennent pour des victimes. Dans les lignes qui suivent, je voudrais rappeler aux Ivoiriens le cas Ouattara et celui de Gbagbo.
Les Ivoiriens doivent comprendre que la bataille pour le pouvoir a défiguré le pays à tel point qu’il est impossible d’avoir une paix durable sans une réconciliation sincère et totale. Ce que les Ivoiriens retiendront pour longtemps, c’est que le président actuel a bataillé pour être au palais présidentiel. Il est celui qui a dit sur les antennes étrangères qu’il est impossible pour un nordiste de devenir président dans notre pays. C’était sa première bourde en tant qu’homme politique ivoirien. Dès ce moment, j’ai commencé à douter de sa capacité à unir les Ivoiriens. Dans sa course, il a réussi à former le front républicain avec le FPI de Laurent Gbagbo. Dieu seul sait si le FPI a tiré quelque chose de ce front. Toujours est-il que le président actuel a marivaudé politiquement avec Laurent Gbagbo. Dans cette alliance stratégique contre le Président Bédié, le but inavoué du président actuel était d’arracher le pouvoir à Bédié. Ce dernier, dans un élan de survie avait lancé un mandat d’arrêt international contre le président actuel. Mais c’était mal connaitre le président actuel. Dans une colère indescriptible, il a lancé un avertissement à Bédié en ces termes : je frapperai ce pouvoir et il tombera. Ce qui est certain c’est que le Général Guei a renversé Bédié le 24 décembre 1999. Le Général Guei prend le pouvoir et le perd quelques mois après. Laurent Gbagbo est élu Président de la république de Côte d’Ivoire. Son allié d’hier, dans une jalousie dont lui seul a le secret, le boude. Et c’est là qu’on découvre l’actuel président de l’assemblée nationale. Il va créer une rébellion qui va finir par imposer le président actuel avec l’aide de quelques pays occidentaux. Pour faire court, le président actuel a bataillé pour être au palais. Non satisfait, il déporte le Président Gbagbo et Blé Goudé à la Haye. Il fait emprisonner des milliers d’Ivoiriens.
Aujourd’hui gagné par la honte, il engage une réconciliation de façade en libérant nos braves héros. Mais qu’on ne se trompe pas, une autre bataille s’ouvre, celle de la libération du Président Gbagbo et de Blé Goudé. De la même façon que le président actuel a fait pour être au palais, nous devons tout faire pour que nos frères reviennent au pays en liberté. Le nous, c’est qui ? Ce sont les démocrates Ivoiriens, les patriotes, les défenseurs de la paix sociale et de l’unité des Ivoiriens. Ce sont également ceux qui refusent l’injustice dans notre pays. Car il est incompréhensible que l’ex chef de la rébellion soit président de l’assemblée nationale et que le Président Gbagbo soit en prison. La justice aurait voulu l’inverse. Les Ivoiriens se souviendront toujours des morts et des atrocités de cette rébellion. Cette année 2016 doit être pour nous, une année de combat, une année où les défenseurs de la démocratie doivent s’unir pour mener les grandes luttes. La division sera notre pire ennemi et l’union, notre meilleur allié. Nous devons engager le combat sur tous les fronts sans exception car la peur est derrière nous. Si nous aimons la justice, qu’elle ne soit pas seulement sur nos langues. Nous avons un devoir moral, celui de lutter pour libérer nos frères des geôles de nos ennemis.
Dieu sera avec nous car il est un Dieu de justice
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