Selon un bilan Plan d’action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PFTE), les enfants « ont été retirés et pris en charge de 2012 à 2014 » par les autorités et les associations.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est considérée comme une importante destination régionale du trafic d’enfants en provenance des pays frontaliers, afin de travailler dans ses cultures.
Le pays s’est engagé depuis quelques années à éliminer le « fléau » du travail des enfants dans les plantations.
Entre 300.000 et un million d’enfants travaillent dans le cacao ivoirien, selon la fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), une organisation créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière, qui souligne que cette notion recouvre une réalité complexe, allant d’une contribution occasionnelle à du travail forcé.
Dans le cadre de la répression contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, 23 personnes ont été jugées, dont 18 ont été condamnées à des peines d’emprisonnement ferme et cinq à des peines avec sursis, selon le bilan du plan d’action 2012-2014.
Quelque 13 milliards de FCFA (près de 20 millions d’euros) seront consacrés au plan 2015-2017, selon Patricia Yao, directrice de cabinet de Dominique Ouattara, l’épouse du président Alassane Ouattara, qui est à la tête d’un Comité national de surveillance contre la traite et le travail des enfants et de la fondation « Children of Africa ».
Ce plan « vise à réduire de 30% à l’échéance 2017, la proportion d’enfants victimes des PFTE en Côte d’Ivoire et à éliminer les facteurs de risque par la création d’un environnement plus protecteur des enfants contre la traite et l’exploitation ».
Le plan prévoit notamment de soutenir les activités génératrices de revenus et d’investir dans l’éducation dans les zones à risques.
« L’objectif à terme est de parvenir à la réduction d’au moins 70% des PFTE fin 2020 », selon le plan.
« Un autre volet du plan d’action national 2015-2017, sera la prise en charge des enfants victimes (…) en complément à la sensibilisation et à la répression avec la construction de centres d’accueil », a annoncé mardi Mme Ouattara.
Début juin, 48 enfants ouest-africains, objets de trafic dans les plantations de cacao de Côte d’Ivoire, ont été secourus dans le cadre d’une vaste opération policière.
Les victimes, âgées de 5 à 16 ans, étaient utilisées comme « ouvriers » dans les riches plantations de San Pedro (sud-ouest), qui abrite également le premier port de cacao au monde.
Le cacao ivoirien représente environ 35% des parts du marché mondial et 15% du PIB du pays.
Avec AFP
Commentaires Facebook