Côte d’Ivoire: Traqué en France, Soro écourte son séjour et rentre en vol privé

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Comme annoncé mercredi en conseil des ministres par le porte-parole du gouvernement, Guillaume Soro est officiellement rentré en Côte d’Ivoire dans la nuit du mercredi à jeudi, contraint d’écourter un séjour en France dans le cadre, peut être après coup, d’une mission officielle.

Nous apprenons de sources proches du président de l’Assemblée nationale que c’est aux environs de 22 heures (heure de France, ndlr) qu’il a décollé du Bourget (Paris) via un avion de la République spécialement affecté, pour regagner son pays après les ennuis judiciaires rencontrés dans l’hexagone.

Guillaume Soro est flanqué d’un mandat d’amener délivré contre lui à son domicile en banlieue parisienne, par la juge Française Sabine Kheris Rechercher Sabine Kheris dans le cadre d’une affaire de plainte de Michel Gbagbo déposée en France contre lui.
Le mandat d’amener devait permettre aux forces de l’ordre d’amener Guillaume Soro, plusieurs fois convoqué par la justice française sans avoir à cette heure répondu favorablement, devant la juge pour une audition.

Un retour à Abidjan qui marque la fin d’un nouvel épisode de la plainte portée contre lui et les ex chefs de guerre par Michel Gbagbo, pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants» lors de son incarcération à la prison civile de Bouna au nord-est du pays en 2011.

Pour rappel, celui qui fait face à une affaire sensible d’écoutes téléphoniques en lien avec le coup d’Etat au Burkina Faso et qui devait participer aux conclusions de la Cop 21 pour le compte de la Côte d’Ivoire, a bénéficié du soutien des autorités ivoiriennes qui ont protesté contre la procédure engagée par la justice française en brandissant une immunité diplomatique Des sources proches du dossier affirment néanmoins que Guillaume Soro n’était pas en mission officielle mais en voyage privé en France au moment du dépôt du mandat d’amener. Face à cette situation, un ordre de mission aurait alors été édité et antidaté par Abidjan afin de « sortir » d’affaire le numéro deux constitutionnel du pays pour qu’il jouisse d’une immunité diplomatique.

Informé du caractère « privé » du séjour, la juge n’aurait alors pas hésité à faire déposer le mandat d’amener en la résidence française de Soro.

Reste désormais à savoir si le mandat d’amener a été levé par cette dernière comme l’indique la défense de Soro mais que dément celle du fils de l’ancien président, à cette heure rien ne le confirme.

koaci.com

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