Par Anselme BLAGNON
« On espère toujours que les travaux pratiques vont se tenir dans le délai indiqué malgré les nombreuses promesses non tenues », note avec optimisme, Aimé wilfried Brou, étudiant en master 1 des sciences pharmaceutiques et biologiques à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody (Est-Abidjan), dont les étudiants sont privés de séances pratiques depuis septembre 2012.
A l’instar des étudiants de licence 2, 3 et master I, Aimé Wilfried a tenu à assister au cours d’immunologie, en attendant l’effectivité des travaux pratiques annoncés pour décembre.
Entouré d’amis d’amphithéâtre, il dit avoir « hâte de reprendre le chemin des laboratoires pour effectuer les travaux et rattraper le retard des années universitaires 2012-2013, 2013-2014 ».
Trois ans après la réouverture des universités publiques de Côte d’Ivoire, les étudiants en faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de l’université d’Abidjan, la plus grande du pays, n’ont toujours pas effectués de séances pratiques en raison d’un manque de matériels.
Selon Ibrahim Sanon Silué étudiant en master 1, cette situation est liée au fait que « les laboratoires de l’Unité de formation et de recherche (UFR) des sciences pharmaceutiques n’aient pas été équipés depuis la reprise des cours en septembre 2012.
Les universités publiques ivoiriennes, fermées après la crise postélectorale en avril 2011 pour des travaux de réhabilitation évalués à près de 110 milliards FCFA, ont été rouvertes en septembre 2012 sous le sceau d’un » nouveau départ » selon les autorités.
Le manque d’équipements dans des salles de travaux avaient obligé en mars 2014, des étudiants en sciences de la santé de cette université publique à manifester.
Tout comme Aimé Wilfried, Ibrahim Sanon Silué , la vingtaine, dit avoir « pour soucis majeur » la reprise des séances de travaux pratiques.
« Cela nous permettra de valider les années académiques 2012-2013, 2013-2014 et de poursuivre normalement notre cursus ».
En « l’absence du matériel de travaux pratiques, de réactifs et du fait de la non réhabilitation des laboratoires les travaux pratiques ne pouvaient se tenir », souligne Aubain N’Dré, étudiant en licence 3, par ailleurs secrétaire général du syndicat national des étudiants en sciences de santé section pharmacie (Syness)
Le SG du Syness explique que les enseignants, en conseil d’UFR avaient décidé, en attendant la réhabilitation des laboratoires et leurs équipements, de donner des cours magistraux.
Le retard observé dans la livraison du matériel les avaient conduit à suspendre les cours pendant plusieurs mois, avant de décider par la suite d’une reprise.
En attendant la livraison du matériel composé de la verrerie et des réactifs, le décanat a programmé des enseignements dirigés sur deux mois (octobre, novembre) pour remettre les étudiants à niveau avant le début des séances pratiques qui devraient s’étendre de décembre 2015 à avril 2016.
Pour Aubain, cette situation a eu de nombreuses répercussions sur le niveau des étudiants. Ce sont entre autres « la perte de certaines mesures octroyées aux étudiants, comme « les admissions en cité universitaire et les demandes de bourses ».
« Nous espérons que les verreries et les réactifs seront livrés à temps pour ne pas qu’il y ait un décalage dans le calendrier, ce qui n’est pas fait pour arranger les étudiants qui ont déjà perdu assez de temps conclu-t-il.
ABL
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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