Côte d’Ivoire – La lettre du Dr Prao Yao Séraphin de la JDI au Président Gbagbo Laurent

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Monsieur le Président,

Je voudrais tout d’abord exprimer, la joie et l’honneur que je ressens pour l’occasion qui m’est offerte de m’adresser à vous. Qu’il me soit permis de rendre un vibrant hommage à un résistant africain, Laurent Gbagbo pour son courage politique et son sens élevé du sacrifice.
A quelques heures de l’organisation de leur comédie électorale, il était bon, pour nous démocrates, de vous adresser cette correspondance.
L’Afrique vit aujourd’hui des moments décisifs de sa vie. Les forces de la réaction et du néocolonialisme, désespérées par l’approche de leur défaite inéluctable, continuent leurs agressions au tiers monde. C’est ainsi que vous avez été déporté à la Haye honteusement par la coalition des ennemis de l’Afrique. Cette déportation a été l’œuvre de ceux qui ne s’embarrassent d’aucune idée pour nuire les faibles.

Je m’acquitte aujourd’hui d’un devoir, celui de transmettre au digne fils de MAMA, un message d’amitié, de fraternité et de profond respect des jeunes démocrates ivoiriens. Vous êtes l’homme politique qui a illuminé le cœur des Ivoiriens pour qu’ils voient d’eux-mêmes, le pillage de leurs ressources. Vous avez planté l’arbre de la démocratie dans nos vies, il nous revient à nous, jeunes générations, de l’arroser pour qu’il grandisse afin de produire des fruits. La route de la démocratie, bien que semée d’embuches, fut et demeure l’une des plus exaltantes parce que chemin de liberté, de dialogue, de fraternité, de solidarité, de justice et de progrès.
Dans ce combat, le doute côtoie parfois l’audace, mais il nous est particulièrement agréable de constater la détermination inébranlable de votre peuple, le peuple de Côte d’Ivoire, de vaincre l’ennemi, le système impérialiste.

Nous voulons en votre nom dire merci à tous les démocrates du monde entier, certes de couleur différente, mais ressentant les secousses de nos douleurs.
Vous avez compris très tôt qu’après l’accession à la souveraineté nationale, nous devrions construire nos pays et consolider cette indépendance.
Monsieur le Président, vous avez consacré toute votre vie à l’instauration d’une ère de démocratie, de fraternité dans le dialogue. Monsieur le Président c’est la Côte d’Ivoire entière et toute l’Afrique qui vous en savent gré.
La fierté qui nous anime aujourd’hui est à la taille de la reconnaissance des générations futures pour les actions gigantesques que vous avez menées.
Aujourd’hui, ceux qui ont voulu vous éloigner de la Côte d’Ivoire en raison de votre charisme, sont obligés de constater que notre pays est sur un baril de poudre prêt à exploser à chaque instant.

Monsieur le Président, nous jeunes, n’avons certes rien accompli de mémorable, cependant, la flamme de la liberté brille plus fort dans nos cœurs.
Je faillirais à tous mes devoirs si j’oubliais de vous présenter au nom des jeunes démocrates ivoiriens, nos vifs remerciements pour avoir accepté les humiliations et les bombardements dans le but de ne pas abaisser la dignité ivoirienne. Rarement, en vérité, j’ai ressenti autant d’émotion qu’en ce moment où je vous écris en messager et en témoin.

Monsieur le Président, la nuit a été certes longue mais le jour se lèvera bientôt. Les jeunes démocrates ont décidé de précipiter le lever du jour s’il tardait.
Pour terminer, je voudrais vous transmettre, Monsieur le Président, les salutations fraternelles et amicales de vos frères et sœurs de la Côte d’Ivoire.
Vive le Président Laurent Gbagbo

Vive la Côte d’Ivoire,
Vive la démocratie

Dr Prao Yao Séraphin
Président des jeunes Démocrates Ivoiriens

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