Côte d’Ivoire : Une amnistie générale “serait une grande erreur politique” selon la FIDH

Florent

Par Edwige Fiendé

Le directeur Afrique de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Florent Geel a estimé mercredi qu’une amnistie générale pour les auteurs des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire “serait une grande erreur politique”.

“Des déclarations laissent penser qu’une amnistie reste une possibilité pour un certain nombre de personnes” et “ce serait une grande erreur politique”, a affirmé Florent Geel, à la Radio France internationale (RFI).

En 2013, le premier ministre Daniel Kablan Duncan avait expliqué qu’on ne pouvait “pas demander au gouvernement de faire une amnistie générale” mais plutôt “une amnistie individuelle” pour des personnes.

Pour M. Geel, la justice ivoirienne “ne doit pas s’arrêter au jugement de la crise post-électorale” qui a fait officiellement plus de 3.000 morts, “mais investiguer sur 10 ou 20 ans de crimes en Côte d’Ivoire”, ajoutant que “ça sera probablement une des conditions de la réconciliation en Côte d’Ivoire”.

Concernant l’inculpation d’ex-chefs rebelles proches du président ivoirien Alassane Ouattara, dont le commandant en second de la sécurité présidentielle, Cherif Ousmane pour des crimes commis pendant la crise post-électorale, le directeur Afrique de la FIDH a affirmé que “c’est un bon signal”.

Il a souhaité que ces anciens chefs rebelles soient jugés et “condamnés puisqu’ils sont coupables”, pour “une justice équitable” en Côte d’Ivoire.

L’opposition ivoirienne et des ONG de défense des Droits de l’Homme ont dénoncé régulièrement une justice à “sens unique” en Côte d’ Ivoire à la suite des jugements des proches de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Le gouvernement ivoirien avait assuré que “la justice fera son travail” après l’inculpation des chefs militaires au nombre desquels figurent Losseni Fofana, dit “Loss” qui occupe un poste de responsabilité au sein de l’armée ivoirienne et le général Georges Guiai Bi Poin, pro-Gbagbo et ex-patron du centre de commandement des opérations de sécurité (ex-cecos).

EFI
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