Côte d’Ivoire – Banny met le Grapa-pdci en ordre de bataille «Houphouët-Boigny ne mourra pas deux fois»

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Le Président de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC), candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2015, le Premier Ministre Charles Konan BANNY a accordé une audience au bureau national de GRAPA-PDCI, le jeudi 6 août 2015, en son cabinet privé de COCODY BEVERLY HILL. La délégation de GRAPA-PDCI forte d’une dizaine de membres, était conduite par le Colonel KOUAKOU N’guessan président national, représentant M. Tebily Roger Loué, le Président Exécutif.
Etait également présent à cette rencontre, M. Sosthène COFFI le président de GRAPA-PDCI des Etats-Unis d’Amérique.
Les échanges se sont déroulés dans un climat franc, cordial et hautement fraternel. La qualité exceptionnelle des réponses apportées par le candidat Charles Konan BANNY, aux préoccupations exprimées par GRAPA-PDCI, mérite d’être portée à la connaissance du peuple de Côte d’Ivoire et de la communauté internationale.

La Côte d’Ivoire, son état et sa place dans le monde

« Chaque fois que j’entends l’Abidjanaise, l’émotion en moi est si grande que j’en arrive parfois à avoir des larmes aux yeux. L’inspiration de nos devanciers, HOUPHOUET-BOIGNY à leur tête, est tout simplement grandiose ! Nous sommes la Terre de l’espérance, la Terre où les hommes se rencontrent pour vivre libres, en paix et dans la fraternité. Notre pays fêtera demain les 55 ans de son accession à l’indépendance politique, c’est-à-dire le fait de nous doter d’une constitution, matérialisation de notre souveraineté. Après, pour ce qui est de l’indépendance économique, pour les individus comme pour les nations, elle ne se décrète pas, elle s’obtient par le travail.

A ce 55ème anniversaire, la situation de notre pays n’est pas celle que nous aurions souhaitée. Ces vingt dernières années ont été difficiles et très éprouvantes pour notre peuple. Je crois que la classe politique dans son ensemble, doit demander pardon au peuple, pour ce qui se présente comme un grave manquement au devoir. Mais, aucune nation n’est devenue grande sans avoir traversé de grandes tribulations, souhaitons que la Côte d’Ivoire ait déja traversé les siennes.

Notre pays en effet compte dans le monde. La Côte d’Ivoire est un pays stabilisateur en Afrique et particulièrement dans notre espace régional ouest africain. L’instabilité durable de la Côte d’Ivoire explique en partie l’instabilité sur le continent. Et cette dernière explique à son tour l’insoutenable pression migratoire sur l’Europe et l’éclosion de groupes terroristes. La question de la stabilité de la Côte d’Ivoire est donc un impératif géopolitique mondial.
Or si la Côte d’Ivoire est instable, c’est avant tout parce que les ivoiriens sont divisés. L’interprétation erronée du concept de « l’Ivoirité », le coup d’Etat de 1999, la rébellion armée de 2002 et l’effroyable crise postélectorale de 2011, ont profondément divisé notre société. Une frange importante de cette dernière se sent exclue et assiégée. La cherté de la vie, résultant pour une grande part d’une pression fiscale aveugle, les nouveaux concepts discriminatoires voire d’exclusion comme « le rattrapage ethnique » ; une justice à laquelle certains sont immunisés et d’autres pas, toutes ces choses ne permettent pas d’envisager la stabilité d’une nation. Il m’apparait pour ma part que la priorité aujourd’hui, est de réconcilier les ivoiriens dans un processus inclusive et sans aprioris.

Du PDCI-RDA
Sur ce point, il est observable que c’est l’instabilité du PDCI-RDA, le parti de FELIX HOUPHOUET-BOIGNY qui entraine l’instabilité de la Côte d’Ivoire. Il faut un PDCI fort pour faire ce qu’il sait faire : rassembler les ivoiriens et équilibrer la société ivoirienne. C’est pourquoi au 12ème congrès ordinaire de notre Parti, les délégués à l’unanimité ont exigé une candidature d’un de nos cadres à l’élection présidentielle de 2015. Cette exigence est devenue la grande résolution de ce congrès. J’avais introduit auprès du Président du Parti une lettre, dans laquelle j’exprimais ma volonté de me porter candidat pour le compte de notre Parti selon les modalités de choix que la direction aura déterminées. Je n’ai jusqu’à ce jour pas reçu de réponse. Et pendant ce temps, « l’appel de DAOUKRO » qui est pour moi une erreur politique majeure et hautement préjudiciable au PDCI-RDA a été imposé aux militants contre leur volonté.
La perspective d’un Parti dit « unifié », qui signera de facto la mort de l’entité politique dénommée PDCI-RDA, milite en faveur de nos réserves. Je ne veux pas que le PDCI disparaisse, ce serait une affreuse trahison contre HOUPHOUET-BOIGNY, une deuxième mort du père fondateur ! Aussi je voudrais dire, ceci à nos militants, désabusés et désintéressés pour la plupart, par le processus électoral en cours:
Certes le PDCI-RDA, n’a pas de candidat, M. Alassane OUATTARA n’étant pas militant de notre Parti ne saurait prétendre avoir été investi par lui. Il est le candidat d’une entité politique dénommée RHDP. Cette entité n’est pas le PDCI-RDA. Mais moi, Charles Konan BANNY, il est indéniable que je suis militant et cadre du PDCI-RDA, comme il est tout aussi indéniable que je suis candidat à l’élection présidentielle de 2015. Nous connaissons tous, notre maison et la maturité politique de nos militants, forgée au cours des soixante années d’existence de notre Parti. Je n’ai pas de doute qu’ils ont compris, ce qu’il y a lieu de l’être.

De la CNC
Comme vous le savez, mes frères m’ont fait l’honneur d’être le Président de la Coalition. La CNC, il est vrai, regroupe des personnalités venant de plusieurs obédiences politiques. Nos adversaires n’ont pas tardé à parler d’alliance contre nature, vouée à l’échec. Je voudrais les rassurer, la Coalition se porte bien ! Nos différences ne constituent pas un handicap, elles ont constitué au contraire un enrichissement. Avant tout en effet, faire la politique, quelque soit l’obédience, c’est adhérer au pacte républicain, c’est-à-dire la réalisation des valeurs de la République pour le bonheur du citoyen. Ce sont simplement les modalités pour atteindre ce but qui diffèrent, sur certains points. Il est d’ailleurs observable qu’aucune obédience politique n’a, à elle seule, les réponses à toutes les préoccupations de la société. Je voudrais citer le cas de la France, que nous connaissons le mieux. On voit bien que les ‘’gouvernements de Droite’’ engagent de plus en plus des projets et des reformes, traditionnellement connus pour être de Gauche, quand ceux de ‘’Gauche’’ en font de mêmes pour des projets et des reformes, traditionnellement connus pour être de Droite !
La CNC est née du constat que la République et la société ivoirienne sont en danger. Elle est aujourd’hui, au sein de notre société, un grand motif d’espoir. Nous ne décevrons pas les ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire.
Il y a certes, quelques ponts en bétons qui émergent, prévus et parfois déjà financés depuis longtemps, mais non réalisés du fait que le pays soit devenu « ingouvernable », selon les souhaits de certains. Mais les ponts de vie entre les hommes se brisent dangereusement, la pauvreté atteint des records, de même que la corruption et le népotisme décomplexé, avoué, et que certains se sont exercé, à justifier !
La question capitale de la réconciliation nationale, qui ne se résout pas par la distribution d’argent, à des victimes choisies, au mépris d’autres. Nos sœurs, nos frères, en exil, qui à raison, hésitent à rentrer. Le processus électoral lui-même, qui en l’état actuel ne garantit ni la transparence, ni l’équité. Voilà pourquoi le pays est encore en crise. Et nous avons besoin de nous parler pour trouver des pistes de solutions aux problèmes de la nation.
Sur ce point, nous ne comprenons pas le peu d’empressement à l’invitation au dialogue, de nos amis du rassemblement qui se veut «des houphouetistes ». HOUPHOUET-BOIGNY ne disait-il pas que le dialogue est l’arme des forts ? En tout état de cause, le directoire de la CNC a récemment souligné l’urgence d’un tête-à-tête avec le Président de la République. ».
Ce sont par ces mots emprunts de sagesse et d’une parfaite connaissance des questions politiques que le candidat Charles Konan BANNY a félicité GRAPA-PDCI pour la qualité des différentes réflexions et analyses. « Je ne suis pas étonné, je connais GRAPA-PDCI. Il y a de cela quelques années, le PDCI-RDA avait été invité au congrès du parti conservateur de Grande Bretagne. Le Président de notre Parti m’avait désigné pour conduire notre délégation, et à cette occasion j’ai fait la connaissance de bon nombre de personnalités dont l’actuel Premier Ministre M. David CAMERON », se souvient Charles Konan BANNY. Tout cela a été facilité par le dynamisme et le sérieux de GRAPA-PDCI

En guise de conclusion, le Président BANNY a demandé au GRAPA-PDCI d’aller à la rencontre des ivoiriens partout pour leur dire que son combat est le leur. Et c’est ensemble que nous ferons l’histoire en remportant la prochaine élection présidentielle. Il a ensuite réitéré ses vifs encouragements aux membres et sympathisants d’ici et de la diaspora, à poursuivre cette œuvre de sensibilisation et de mobilisation pour l’amour sacré de la patrie ivoirienne.

SERCOM GRAPA-PDCI

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