« C’est laurent gbagbo qui a lancé la célèbre formule : asseyons-nous et discutons ! C’est une belle formule et la seule chose qu’on puisse dire est que ce ne soit pas une simple formule. Quand le moment arrive, il faut l’appliquer. il faut discuter. et moi, je crois au dialogue. C’est donc un appel que je lui (alassane Ouattara) lance. Asseyonsnous et discutons. la Côte d’ivoire est fatiguée des soubresauts, le bateau ivoirien ne doit plus chavirer ». l’ancien premier ministre charles Konan Banny a tenu ces propos, le samedi 1er août, au quartier commerce, au parking situé derrière place capitole, à Bouaké.
l’ex-gouverneur de la Bceao était venu faire l’investiture de deux mouvements de soutien à sa candidature. le mouvement « j’aime Banny » et l’amicale des missionnaires engagés pour Banny. Deux regroupements de jeunesse qui ont décidé de soutenir Banny en parcourant quartiers, villages et hameaux pour vendre leur candidat, a affirmé venance séri, leur porte-parole. pendant plus d’une heure, Banny a parlé de dialogue, de réconciliation et surtout de paix. la paix dont il dit qu’elle est une denrée chère à feu félix Houphouet-Boigny dont il s’est également réclamé un disciple. le fils originaire de Kotiakoffikro, village de ses ancêtres, aujourd’hui quartier de Bouaké, a lancé un appel de Bouaké à Alassane Ouattara: « nous voulons des élections apaisées, sans violence zéro mort, pas de coups de machettes ni de fusils. je demande donc en tant que président de la coalition nationale pour le changement (cnc), le dialogue avec le pouvoir afin d’aplanir les différends au niveau de la commission électorale indépendante (cei), le désarmement des ex-combattants, la liberté de manifestation et de parole pour que les résultats de ces élections soient acceptés de tous ».
a la fin de ce long discours de celui-là même qui a dirigé la commission dialogue, vérité et réconciliation (cdvr), propos applaudis par une forte délégation de Kotiakoffikro, mais très pauvre du côté des cadres de la cnc, d’ailleurs représentée seulement par martial ahipaud et ibrahim abou dramane, visage inconnu du paysage politique ivoirien, frère d’abou drahamane sangaré, les journalistes et certains militants se sont posés des questions : doit-on remettre tout le processus en cause ? pourquoi certains leaders de la cnc se sont-ils opposés à la composition de la cei, au dialogue entre le pouvoir et l’opposition tant prôné par le président affi n’Guessan du fpi ? cet appel de Bouaké lancé par charles Konan Banny ne risque-t-il pas au candidat déclaré à l’élection présidentielle d’être classé dans le groupe des « traîtres » comme aiment si bien l’appeler les frondeurs du fpi ?
A.K.Bandama
Notre Voie
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