L’opération de déguerpissement à Adjamé « est un échec » selon un adjoint au maire

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Par Jacob DJOSSOU

L’opération de déguerpissement des vendeurs ambulants à Adjamé (nord Abidjan), qui abrite le plus grand marché de Cote d’Ivoire, “est un échec », 17 mois après son lancement, selon Fané Abou, 3e adjoint au maire, qui accuse le maire Youssouf Sylla d’en être “responsable“, à ALERTE INFO mercredi.
Fané Abou (3e adjoint au maire)

“C’est un échec depuis que le maire a confié en août 2014 l’opération à Agespa (Agence de gestion d’espace de stationnement et de parkings)“, une structure privée, a martelé Fané Abou.

L’adjoint au maire estime que l’opération de déguerpissement, démarrée sur le boulevard Nangui Abrogoua en février 2014 sous sa houlette, avait connu un franc succès durant quelques mois avant que la gestion ne lui soit retirée. “Quand on a commencé en février, le boulevard était propre. On a réussi au début“, affirme-t-il.

Fané Abou accuse le maire Youssouf Sylla d’être responsable de cet échec et d’être “un peu trop paternaliste“ avec des jeunes d’Adjamé, qui font partie de la brigade de fluidité, chargée du déguerpissement des trottoirs du principal boulevard.

L’adjoint au maire accuse également des éléments de la brigade de fluidité et des agents de la police municipale de soutirer de l’argent “200-500 FCFA“ aux commerçants pour les réinstaller sur les trottoirs. “La brigade de réussit pas parce qu’ils prennent de l’argent avec les commerçants, en complicité avec la police municipale“, a-t-il indiqué.

Cependant, la police municipale dit ne pas reconnaitre dans ses accusations. “Nous ne sommes pas impliquée dans ces histoires de racket. Nous ne travaillons qu’avec les moyens que nous avons“, a réagi le sergent Jean Abou Coulibaly.

Quant au Directeur de cabinet de la mairie, Basile Ouattara, il estime que “l’opération n’est pas un échec“. “C’est une guerre du matin au soir contre les commerçants. Il faut une reconversion des mentalités parce que les clients n’aiment pas aller chercher les marchandises au fond les marchés. Ils préfèrent rester au bord tout comme les commerçants“.

“Je suis loin d’être satisfait mais nous sommes limités dans le quota du personnel“, a-t-il ajouté.

Sur le boulevard, considéré comme la “vitrine“ d’Adjamé, les vendeurs sont toujours prêts à prendre d’assaut les trottoirs dès que les agents et policiers ont le dos tourné.

JAD
Alerte info

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