Côte d’Ivoire – Lettre de mécontentement des 247 agents des douanes de l’accord de Ouaga à Ouattara

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Lettre ouverte des 247 agents des douanes de l’ accord politique de Ouaga au président de la république

‘’Un deux poids deux mesures très explosif !!!’’

Le phénomène s’apparenterait à cette image: on récolte ensemble le miel sous les dards empoisonnés des abeilles affolées, et une fois le miel mis dans des gourdes, quelques esprits très malins du groupe trouvent normal de le conserver à eux-seuls. Voici succinctement caricaturé le sort réservé à une catégorie de Douaniers ivoiriens, précisément ceux issus des Accords Politiques de Ouaga signés le…..10/….03../20014.. Du fait du traitement singulier, inique et injuste dont ils sont victimes, les 247 douaniers issus de ces accords politiques, apparaissent aujourd’hui comme un appendice nauséeux de ce corps de métier. Mais quel mépris !

Recrutés et envoyés sur le terrain conformément à un décret présidentiel signé par Laurent Gbagbo en 2009, ces douaniers vont devoir attendre le 10 mars 2014 la signature de leur décret d’intégration à la Fonction Publique par le Président ADO. De 2009 à 2014, soit un long parcours d’environ 5 ans entre la diète et l’espoir. Mais dans ce décret si tardif, malheureusement, il y a un os : alors que les 247 agents issus de l’APO sont placés sur l’indice 360, un dernier contingent nouvellement recruté et composé de 2000 douaniers dont le décret d’intégration a été signé le 29 décembre 2014, est placé sur un indice de 370. Entre ces deux indices, comme on le voit très bien, il y a un écart de 10 points, portion qui établit inévitablement des salaires et des traitements inégalitaires entre ces deux contingents du même corps. Cela me fait penser de triste mémoire, à la sacro-sainte fourchette dans laquelle les professeurs raccrochés étaient établis durant des années à la Fonction Publique à l’époque, avec la moitié du salaire de leurs prédécesseurs par mois. C’était le salaire dit de la honte.

Mais là-bas, c’étaient les enseignants, ici on a affaire à des porteurs d’armes, doublés d’agents économiques, pour qui ce traitement à double allure ne saurait durer encore longtemps. Entre les 247 douaniers issus de l’APO et les 2000 recrutés sous ADO, il n’y a aucune différence en matière de grade et de diplômes, c’est donc une injustice qui ne profite qu’à une petite bande de gros yeux en tenue, malhonnête, manipulatrice et avide de prébendes sales. C’est le lieu d’attirer l’attention du président de la République sur ce cas d’injustice sociale flagrante : des douaniers de seconde zone, ségrégés, maltraités dans leur propre corps, à côté d’autres agents de même grade, choyés, chouchoutés, cajolés, chéris. A quand donc la fin de ce vol ? La réponse à cette question se trouve dans la réaction future du chef de l’Etat, et sa volonté de préserver la paix sociale.

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