Par Afrikipresse
Alors que la justice ivoirienne est régulièrement qualifiée de justice des vainqueurs , aux ordres du pouvoir Ouattara, la police et les forces de sécurité du pays, ainsi que les forces onusiennes, ont trouvé du crédit aux yeux de l’opposition samedi 20 juin 2015, à en croire cette adresse faite par Laurent Akoun au nom du Fpi, à la place Ficgayo de Yopougon, lors du premier grand rassemblement de la Coalition nationale pour le changement (Cnc).
« Merci à ces forces de sécurité qui sont là et qui nous permettent de pouvoir dire que la CNC exige des discussions avec le pouvoir avant d’aller aux élections. En le disant, le ciel est-il tombé sur la tête de la Côte d’Ivoire ? Alors, pourquoi veut-on nous empêcher de parler ? », a dit Laurent Akoun.
Au cours du meeting, le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, Samba David, a été le premier à donner le ton : « La CNC, c’est l’espérance. Par notre mobilisation, nous venons de tuer la peur. Et les jours à venir, nous verrons le prix à payer pour enterrer définitivement la peur ».
À sa suite, Ba Enoc du Congrès pour la renaissance ivoirienne (CRI) a signifié que la CNC est venu dire à travers ce meeting, que le peuple de Côte d’Ivoire « est libre et qu’il peut désormais manifester ».
Le président de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), Mamadou Koulibaly, a dit : « La question à poser est celle-ci : depuis 4 ans qu’il est au pouvoir, est-ce qu’il n’est pas un peu tard pour Ouattara d’autoriser seulement maintenant un grand rassemblement pour le contraindre à discuter avec l’objectif ? L’objectif de la CNC est de dire d’arrêter d’avoir peur. Nous étions 2000, voire 3000 au lancement de la CNC. Aujourd’hui, nous sommes un peu plus. Nous montons en puissance. Nous n’avons pas d’armes pour combattre Ouattara. Notre seul moyen, c’est la loi, le droit ».
« Vous avez vaincu la peur ce matin et je vous félicite », a fait savoir KKB, qui a exhorté les populations de Youpougon à aller s’inscrire sur la liste électorale.
Banny a souligné : « Si je devais avoir peur, je ne serai pas ici. Dieu seul sait comment les menaces sont nombreuses ».
Aguié A.
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