Par Patrice ALlégbé
A la recherche d’emplois ou d’opportunités, de jeunes diplômés ivoiriens, munis de leurs parchemins, tentent de décrocher un contrat de travail à travers un salon de recrutement à Abidjan dénommé « Afric-Talents », une plateforme qui met en relation différentes entreprises et multinationales avec des candidats triés sur le volet.
Comme un creuset d’échanges entre ces entreprises et les candidats, cet espace permet de promouvoir auprès des acteurs économiques opérant sur le continent africain, des candidats à forts potentiels.
Fabrice Oulaï Blédy (27 ans), costume sombre, avec son curriculum vitae (CV) à la main, aimerait intégrer une entreprise compétitive. « Je suis à la recherche de challenge », dit-il, tout en espérant obtenir un emploi avec son master en droit des affaires et un « MBA » en fiscalité d’entreprise, actuellement en préparation.
Après un échec dans la gestion d’une entreprise familiale, Fabrice pense avoir des armes pour surmonter tout autre défi entrepreneurial, mais cherche d’abord à constituer un fonds via un travail avant de lancer ses business personnels « à moyen terme ».
Au-delà de la recherche de profils, ce salon « est également un espace de networking, d’intermédiation qui permet à ses visiteurs de rencontrer des décideurs ayant une bonne connaissance des réalités économiques du continent africain ».
Olga Kouassi (34 ans), spécialiste en « BTP (Bâtiment et travaux publics) », elle, « associe aussi un master en gestion des projets ». Au-delà, des dix années d’expériences, axé « essentiellement » dans ce secteur, est « à la recherche de nouvelles opportunités ».
« Ma participation à ce forum est pour avoir d’éventuelles entreprises » qui pourraient « me projeter dans le BTP mais en associant la technique et le management des projets, la gestion des risques et la sociologie des projets », confie-t-elle.
En organisant le Salon Afric-talents, « Afric-search est à la recherche des têtes, des talents de la culture de l’excellence sur le continent, les meilleurs » ainsi que « des managers de demain pour l’Afrique », soutient Mme Koné Aïdara, une responsable du Cabinet de recrutement.
Avant les entretiens, « un espace coaching et monitoring » est aménagé pendant lequel les candidats des personnes avisées les aident à peaufiner « leur CV, avec leur présentation et leur tenue physique pour être retenus par les entreprises ».
Ce forum vient « s’inscrire comme une autre carte supplémentaire pour toucher d’autres catégories de jeunes qui ne sont pas accessibles à travers tous les programmes communs » en matière d’emploi, affirme le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi Sidi Touré, après une visite des stands.
Les autorités ivoiriennes envisagent la création d’une Agence emploi jeunes, une sorte de « guichet unique » qui va gérer « toutes les différentes offres » du marché et qui devrait permettre d’atteindre « 150.000 salariés annuels » en termes de perspective.
Quelque « 90.000 diplômés » ivoiriens ayant « fait des études supérieures » en Côte d’Ivoire sont sans emploi, selon des données officielles. « L’estimation des effectifs jeunes de chômeurs ou en difficultés vis-à-vis de l’emploi est d’environ 9,7% et portent sur près 2,4 millions jeunes ».
PAL
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