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La Coalition nationale pour le changement (CNC) ainsi que plusieurs responsables dissidents de partis de la majorité et de l’opposition ont critiqué, samedi à Abidjan, l’organisation de la présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire.
L’opposition a dénoncé « un mode opératoire conçu et mis en œuvre de façon unilatérale par le pouvoir en place”, accusant le pouvoir de préparer des « fraudes massives » sur les listes électorales.
Selon Bertin Konan Kouadio, cadre de la CNC, le régime en place fait preuve d’une volonté manifeste d’organiser des fraudes sur le recensement électoral » démarré le 1er juin, notamment.
Ce dernier estime par ailleurs qu’une élection se gagne à partir des listes électorales et que le pouvoir est en train de se « tailler des listes électorales sur mesure sur lesquelles seront inscrits ses partisans ».
« Les conditions de préparation et d’organisation de l’élection présidentielle d’octobre font peser de graves menaces sur la paix sociale en Côte d’Ivoire », indique Laurent Akoun, autre cadre de la CNC.
L’opération de révision des listes électorales qui doit s’achever le 30 juin est mise en œuvre par la Commission électorale indépendante (CEI) et devrait concerner trois millions de nouveaux électeurs ivoiriens.
Aujourd’hui la CEI est « entachée d’une partialité criarde, qui porte en elle les germes d’élections truquées à l’avance”, estime la CNC qui exige sa « dissolution ».
Lors des scrutins d’octobre-novembre 2010, c’est la CEI qui a annoncé la défaite de Laurent Gbagbo.
L’ancien chef de l’État en contestant la victoire d’Alassane Ouattara, son adversaire et actuel président a provoqué une crise profonde en Côte d’Ivoire.
Pour de nombreux analystes, la présidentielle de 2015 représente un test crucial afin de parvenir à une stabilisation définitive du pays.
Déjà deux challengers se profilent pour cette échéance, Alassane Ouattara le président sortant a été investi fin avril candidat de la coalition au pouvoir.
Du côté de l’opposition, le Front Populaire Ivoirien (FPI), de Laurent Gbagbo, a désigné en mai Pascal Affi N’Guessan comme candidat.
La CNC, pourrait également présenter un candidat.
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