Communiqué de l’UDL suite à la répression de la marche de la CNJC du mardi 9 juin 2015
Le Mardi 9 Juin 2015, à l’appel de la Coalition Nationale de la Jeunesse pour le Changement, (CNJC), organisation regroupant nombre de mouvements de jeunesse de partis et de la société civile, des marches éclatées ont eu lieu sur le territoire national. Le bilan est lourd:
Dié Raphaël, responsable de section du FPI à Guiglo, aurait été décapité par des responsables du RDR, trois enfants asphyxiés par les grenades lacrymogène sur leurs lits d’hôpital, des dizaines de blessés et ces dernières 24 heures, des arrestations, y compris les responsables de la jeunesse, organisateurs principaux de cette action démocratique.
Devant la gravité de ces événements, l’UDL, qui s’indigne que des gens meurent ou soient arrêtés pour avoir marché, voudrait exprimer :
· Ses condoléances les plus attristées à toutes les familles éplorées
· Sa compassion aux familles des différentes victimes de ces barbaries, d’un pouvoir apeuré, qui nie toute expression démocratique aux Ivoiriens, depuis qu’il dirige notre pays, la Côte d’Ivoire.
L’UDL tient le gouvernement pour responsable de ces violences et des meurtres perpétrés.
L’UDL s’inquiète que des civils armés se réclamant du pouvoir Ouattara, prennent sur eux la responsabilité de commettre des crimes odieux. La Côte d’Ivoire est sur une pente dangereuse et si les crimes politiques restent impunis, il est à craindre une dérive généralisée qui conduirait inévitablement à une guerre civile qui nous a été évitée jusqu’à ce jour.
L’UDL exige des autorités qu’une enquête soit ouverte afin de retrouver les auteurs dudit crime et s’étonne que des manifestants de partis politiques soient pris à partie par des structures tierces (transporteurs…), se réclamant du pouvoir. Cela ne rappelle-t-il pas l’ère des chemises noires du fascisme de Mussolini?
L’UDL qui rejette la réaction antidémocratique du pouvoir et exige de lui de garantir les libertés et les droits du citoyen appelle le Président Ouattara à prendre les mesures qui s’imposent, notamment, par la négociation avec la CNC sur les conditions d’une élection présidentielle apaisée. Il n’est pas trop tard.
L’UDL est surprise, par ailleurs, de la teneur du communiqué du Ministère de l’Intérieur, communiqué illégal au vu de la Constitution qui soumettrait le régime applicable aux libertés de réunion et de manifestation à autorisation préalable. Il n’est point besoin d’autorisation préalable pour marcher.
L’UDL appelle le gouvernement à respecter la Constitution et les fondamentaux de la démocratie et à relaxer immédiatement les jeunes arrêtés à la suite d’une marche pacifique, au cours de laquelle ils ont été victimes d’une extrême barbarie de militants du RDR et du pouvoir.
L’UDL comprend le cri de cœur de notre jeunesse qui entend mener un combat frontal contre la dictature et l’apartheid social qui s’installent dans notre pays depuis le 11 avril 2011 ; dénonce l’attitude du pouvoir qui lui, au contraire, refuse de voir dans ces manifestations, l’expression d’un malaise sociopolitique généralisé.
L’UDL appelle le peuple de Côte d’Ivoire à la retenue et à ne pas céder à la provocation d’un pouvoir qui ne veut visiblement pas d’un environnement apaisé pour organiser son passage en force par la violence.
L’UDL entend rappeler à tous ceux qui aspirent au changement radical qu’aucune révolution ne peut se faire sans organisation et coordination. C’est parce que nous sommes pressés que nous ne devons aucunement céder au spontanéisme qui conduit toujours les forces du progrès à la régression. Contenir nos émotions pour nous focaliser sur la contradiction principale.
L’UDL appelle enfin le peuple qui aspire au changement à rester serein, focalisé et discipliné.
Fait à Paris le 11 juin 2015
Dr Martial Joseph AHIPEAUD
Président de l’UDL
Membre du Présidium de la CNC
Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2015.
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