Côte-d’Ivoire l’intérieur du pays dans la rue, Abidjan à la traine…les signes que la peur s’éloigne petit à petit

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Marche annoncée de l’opposition – L’intérieur du pays dans la rue, Abidjan à la traine

Les signes que la peur s’éloigne petit à petit…

Au soir du 9 juin, jour annoncé par l’opposition ivoirienne pour contraindre le pouvoir à accepter les principes de la démocratie, le bilan est mitigé et la comptabilité macabre a été au rendez-vous.

Si la pluie diluvienne et le déploiement des forces de l’ordre ont émoussé l’ardeur des marcheurs à Abidjan, ce ne fut pas le cas à l’intérieur du pays où des foules appréciables ont pris les rues aux premières heures de la matinée. Daloa, Gagnoa, Divo, Bonoua, Guiglo, Lakota pour ne citer que ces villes ont connu des heures chaudes. Des heurts y ont opposé policiers et manifestants faisant parfois des blessés dont un cas jugé très grave à Guiglo.
À Abidjan, la situation était morose surtout à Yopougon où les premières initiatives ont vite été contenues par la police et la gendarmerie qui ont assiégé les espaces publics Ficgayo et place CP1. Les meneurs ont été dispersés et au moins deux d’entre eux arrêtés. Toutefois dans les communes de Cocody et Marcory, des manifestants sont sortis en dépit de la présence policière.

Dans la capitale on n’a certes pas vu une grande démonstration de force. Mais le seul fait que malgré les intimidations et l’absence de soutien des dirigeants de la CNC, certains aient bravé la peur pour sortir, peut être relevé comme un bon point pour les organisateurs. L’ampleur de la manifestation n’est certainement pas de nature à ébranler un régime car il en faut sans doute mille fois plus. Seulement ce geste de bravoure en lui seul permet de dire qu’un embryon de contestation existe toujours au sortir de la longue crise d’usure au cours de laquelle marches et protestation n’ont pas fait reculer la coalition franco-onusienne qui a finalement eu raison du régime Gbagbo. Cet embryon peut se développer si la Cnc finit par taire ses divergences et se met en ordre de bataille pour apporter la contradiction au régime Ouattara. Puisque ces dernières années, en effet, le régime a multiplié les mesures impopulaires qui ailleurs suscitent des remous sans que la rue ait eu à broncher, avec une population encore tétanisée par les effets de la crise postélectorale. Certains préfèrent jouer les révolutionnaires de salon quand d’autres confient simplement leur sort à Dieu. Les choses sont certainement en train de changer. À condition que la Cnc capitalise cet acquis même si elle feint de ne pas soutenir.

SD à Abidjan

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