Qui veut voyager loin ménage sa monture, dit l’adage. Le président de l’Union des nouvelles générations (Ung) l’a parfaitement compris. En exil depuis avril 2011, Stéphane Kipré ne chôme pas. Il multiplie séminaires et rencontres pour l’avancement de son parti sur l’échiquier national et international. La dernière action en date n’est autre que le séminaire organisé le 2 mai dernier à Paris (France) sur le thème : «Les élections de 2015 : Quel intérêt pour l’avenir de la Côte d’Ivoire».
Parmi les conférenciers, on peut citer Maitre Norbert Tricaud, Avocat du Barreau de Paris, Armand Gérard Obou, Conseiller du Président Stéphane Kipré, Doctorant en Informatique Université Paris 2 Panthéon Assas, Arsène Touho, Sga chargé de la Diaspora, du Projet de société et des réfugiés et surtout Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations. L’objectif de l’atelier était de démontrer aux séminaristes que le niveau actuel d’industrialisation de la Côte d’Ivoire est inférieur à celui que les potentialités de ce pays lui permettent d’avoir et prouver également que la réalité actuelle de ce niveau d’industrialisation approximatif est la conséquence de la politique du pouvoir actuel résolument tourné vers une politique surendettement à outrance du pays.
Le président Stéphane kipré, après avoir brillamment exposé sur le projet de société de l’Ung en ce qui concerne la décentralisation et l’industrialisation est revenu sur l’actualité politique nationale. Il n’a pas été du tendre avec l’actuel chef de l’Etat. Il l’accuse de vouloir détruire la démocratie en s’attaquant aux partis de l’opposition. Il en veut pour preuve les partis tels le Fpi, le Mfa et autres qui connaissent depuis un moment des crises internes. «Ouattara veut détruire la démocratie. Il a voulu détruire nos partis politiques de l’intérieur pour nous empêcher de décrier son bilan qui est totalement ridicule face aux promesses qu’il avait faites aux Ivoiriens. Il n’y est pas parvenu», a-t-il décrié. «Maintenant que notre principal allié le FPI a tenu son congrès et élu son nouveau président, nous venons de régler un problème politique. Attaquons maintenant le terrain social avec les populations et les syndicats. Il n’est pas normal que les partis politiques laissent orphelins les élèves et enseignants dans les rues de Côte d’Ivoire. Focalisons-nous désormais sur les problèmes sociaux des Ivoiriens, là où Ouattara a lamentablement échoué », a-t-il ajouté.
Auparavant, Me Tricaud intervenant sur «Les conditions d’éligibilité aux élections présidentielle et locale en Côte d’Ivoire à la lumière de la loi ivoirienne » a expliqué que Ouattara s’est mis dans un piège juridique parce qu’il n’a pas modifié la constitution. «Il n’est toujours pas éligible. Il ne peut pas non plus utiliser l’article 48 puisque les conditions ne sont pas réunies pour celui ci », a-t-il ajouté. Le séminaire a réuni plusieurs délégations venues de différents pays européens dont l’Allemagne, l’Angleterre, le Luxembourg, l’Italie, la Belgique et bien sur la France.
Cyril Djedjed
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