En Côte d’Ivoire les enseignants grévistes demandent la « levée » des ponctions sur les salaires

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Par Alain TRA BI

Le porte-parole d’un mouvement de dix syndicats de l’enseignement général et technique, Abonga Jean-Yves Koutouan a appelé jeudi le gouvernement à lever les ponctions sur les salaires contacté lors de la grève des enseignants « afin que la paix puisse revenir à l’école », à la sortie d’une audience à Abidjan.

« Pour que la paix puisse revenir à l’école, nous lançons un appel à Ouattara afin que les ponctions constatées sur les salaires soient revues », a déclaré M. Koutouan, à l’issue d’une rencontre avec le ministre d’Etat, de l’Intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko.

Fin avril, les différents syndicats des enseignants du secondaire public ivoirien ont affirmé que des ponctions sur leurs salaires allant de « 140.000 F CFA à 300.000 F CFA » ont été effectives pour tous les enseignants qui ont participé à la grève.

Depuis le 02 mars, la quasi-totalité des syndicats des enseignants du secondaire public observent un arrêt de travail par « échelonnement » ou par « réunions concertées », a indiqué le porte-parole adjoint du gouvernement Affoussiata Bamba-Lamine, à la sortie d’un conseil des ministres mercredi.

Les enseignants grévistes réclament le paiement des effets financiers du déblocage des avancements annoncé pour janvier 2015 par le gouvernement ivoirien et le paiement des indemnités liées à leur profil de carrière.

Abonga Jean-Yves Koutouan a rassuré ses collègues qui ont commencé « à fuir » leurs domiciles à l’intérieur du pays sur le fait que le ministre de l’Intérieur a pris des « dispositions et des mesures » afin que « dérives qu’ils ont constatés ces derniers temps ne se reproduisent plus ».

Mme Bamba-Lamine avait souligné que « les grèves qui se sont intensifiées ces derniers jours ont paralysées l’administration scolaire et occasionnées des actes de vandalisme, des troubles à l’ordre public et des pertes en vies » tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays.

« Le 01er mai est une fête. Nous demandons avec déférence au Président Ouattara de permettre aux enseignants de bien la célébrer avec leurs différentes familles », a plaidé le porte-parole des syndicats reçus par Hamed Bakayoko.

Alassane Ouattara qui présidera vendredi la « fête du travail » devrait comme le souhaite les travailleurs ivoiriens répondre à leurs préoccupations.

ATB
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