Par Patrice Allégbé
Le Premier ministre ivoirien Kablan Duncan, a annoncé jeudi un fonds de 75 milliards de Fcfa pour le financement des Petites et moyennes entreprises (PME), à l’ouverture d’une cérémonie sur l’entrepreneuriat visant à créer des « champions nationaux ».
« Le gouvernement met à la disposition des PME ivoiriennes » ce fonds soutenu par la Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale (BM), a indiqué M. Duncan, dans un discours devant plus de 1.000 jeunes.
Ces aides financières ont été logées dans des banques, entre autres la Banque of Africa (BOA) et la banque Atlantique, a précisé le chef du gouvernement ivoirien, tout en invitant les jeunes entrepreneurs à avoir de la « ténacité » et de la « vision ».
« Le financement, il faut l’apporter, mais il faut de la vision » pour rendre son activité pérenne, a conseillé M. Duncan, faisant observer qu’il y a souvent dans les milieux d’affaires « des épines et des peaux de bananes ».
Pour devenir « champion, c’est avec la sueur et les efforts » au travail, a-t-il dit, tout en assurant que « le gouvernement s’efforce de créer un cadre propice » pour faire des affaires en Côte d’Ivoire.
II a ajouté que son équipe ne ménagera aucun effort pour assurer un environnement des affaires « sain, équitable et transparent » pour que les opérateurs économiques fructifient leurs activités.
« Si nous voulons assurer le statut de pays émergent », une vision du chef de l’Etat projetée à l’horizon 2020, il faut faire face à cet « épineux problème du financement des PME », a-t-il poursuivi.
La Côte d’Ivoire, qui affichait une croissance économique de -4,7% après la grave crise postélectorale 2010-2011, a retrouvé une croissance de 9% en moyenne sur les trois dernières années, l’un des taux « les plus forts au monde ».
62% des investissements dans le pays est effectué par le secteur privé. « Notre objectif est d’atteindre 65% en 2015 » mais le gouvernement vise pour 2020 un taux de 70%.
Le taux d’investissement public a été de 13,7% en 2012 et a atteint 16,5% en 2013 avant de s’établir à 20% en 2014, a-t-il souligné, ajoutant que l’Etat envisageait 23,5% en 2015.
Pour sa part, le chef du « patronat ivoirien », organisation regroupant les dirigeants d’entreprises, Jean Kacou Diagou, a estimé que « les Ivoiriens sont trop peu nombreux à entreprendre », souhaitant qu’ils s’investissent d’avantage dans les affaires.
M. Diagou a annoncé « un indice de performance du secteur privé », qui « sera publié mensuellement » avec des données sur la croissance du tissu économique ivoirien.
PAL
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