Par Sylvie Kouamé Connectionivoirienne.net avec agences
Le président Ivoirien, Alassane Ouattara, s’est refusé, ce weekend à Abobo, tout nouveaux transferts de responsables de crimes commis lors de la crise postélectorale vers la Cour pénale internationale (CPI), indiquant qu’ils seront jugés dans leur pays.
Ces propos qui sonnent comme un désaveu du chef de l’état ivoirien surviennent après une sortie récente de la Procureur de CPI, BENSOUDA annonçant le début des investigations contre les présumés criminels du camp Ouattara, pour le milieu de cette année 2015. [lire ici Bensouda annonce pour mi-2015 les investigations contre le camp Ouattara].
«Les personnes responsables d’atrocités seront jugées et continueront d’être jugées en Côte d’Ivoire par la justice ivoirienne, quelles que soient les opinions nationales ou internationales» a martelé M. Ouattara, lors d’une rencontre avec les victimes de ces crimes.
Réfutant l’accusation de «justice des vainqueurs. Est-ce qu’on a déjà vu une justice des vaincus ?» s’est écrié le chef de l’Etat Ivoirien qui craindrait en privé qu’un transfert de Soro, Chérif Ousmane, Ben Laden, ou encore de Losséni Fofana ne déstabilise son propre camp. Ouattara joue serré sur ce dossier, avec la Gauche française au pouvoir, les puissantes ONG des droits de l’homme et la CPI comme adversaires.
Pour espérer avoir le soutien des pro-Gbagbo dans cette épreuve, le pouvoir d’Abidjan refuse depuis quelques années de transférer l’ex-Première dame, Simone Gbagbo à la CPI. Elle a été récemment condamnée à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour d’autres chefs d’accusation.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé comparaissent devant la CPI.
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