Côte d’Ivoire – L’équation FPI-MFA et « l’inadmissible » ingérence aux deux visages du pouvoir Ouattara

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Déstabilisation des partis politiques

Le Fpi, principal parti de l’opposition ivoirienne a organisé le 5 mars 2015, à la demande des 2/3 de ses membres, un comité central qui a suspendu Affi N’guessan alors président de ce parti. En réponse, le pouvoir Ouattara, sans même attendre le verdict de la justice a officiellement pris fait et cause pour le suspendu Affi N’guessan. Le dimanche 12 avril 2015, des dissidents du MFA à la demande des 3/4, dit-on, des membres du bureau politique organise un congrès extraordinaire et destituent le président statutaire Anaky Kobénan. En réponse, le pouvoir apporte tout son appui à la tenue de ce congrès et des têtes fortes de la coalition Rhdp donnent même leur caution à ce bouleversement inattendu.

Voilà comment le régime Ouattara défend les libertés et la démocratie depuis son installation. Une ingérence à géométrie variable, disons une intrusion dans la gestion des partis politiques selon la couleur du temps, et selon la tête du protagoniste. Comment comprendre que ce qui est du domaine de l’impossible en ce qui concerne le Fpi devient du coup possible quand il s’agit du Mfa d’Anaky Kobénan. Les Ivoiriens se demanderaient dans un langage qui leur est propre : « Or donc on peut en cas de défaillance destituer un président et le remplacer par celui qui sert les intérêts du parti ? » C’est pourtant ce que les 2/3 des membres du Comité central du Fpi ont fait. Mais comme ils ne sont pas de la bonne race, comme ils ne chantent pas les louanges des princes des temps nouveaux, ils sont pratiquement contraints à la clandestinité. Le pouvoir leur refuse même de faire usage des insignes de leur propre parti.

Au Mfa, Anaky Kobénan qui ne veut pas suivre la direction du vent telle que tracée par les maîtres du pays, est voué aux gémonies, son parti qu’il a créé dans la douleur et avec lequel il a contribué à la gloire sans partage de Ouattara, lui est arraché au forceps avec des méthodes dignes des temps staliniens.
Vous avez dit république bananière !

SD

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