Il n’y a pas eu cours à l’Université Félix Houphouët-Boigny. Hier, dans la matinée, le temple du savoir était en ébullition. Des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), de la Liges et ceux de la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci), déterminés à se faire entendre, ont décidé de débrayer. Pour ce faire, les amphithéâtres, les salles de travaux dirigés et autres salles d’études ont été vidés par ces syndicalistes. Face à cette situation, les policiers présents sur les lieux, aidés par des renforts ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les frondeurs. Les raisons de cette colère évoquées par le Secrétaire général de la Fesci, Assi Fulgence, sont liées à l’inertie des autorités face aux difficultés des étudiants. «La grève de 72 heures que nous observons, depuis
ce lundi matin, est la conséquence des promesses non tenues par nos autorités pour trouver des solutions à nos problèmes qui demeurent entiers à ce jour», a-t-martelé devant ses camarades galvanisés. En effet, la Fesci et la Coeeci ont décrété une grève de 72 heures pour le premier syndicat estudiantin et illimitée pour le second.
Pour décrier selon elles, «l’absence de bourses, de bibliothèques et de laboratoires sur les campus, l’arrêt des inscriptions au 15 avril tandis que les bourses d’études de l’année académique antérieure n’ont pas été payées». Autres griefs soulignés par le syndicaliste, l’annonce «unilatérale de la fin du repêchage au baccalauréat» par Gnamien Konan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Hormis les étudiants des universités publiques, de nombreuses grandes Ecoles ont également fermé leurs portes à cause de cette grève. Dans cette veine, des étudiants en médecine, pharmacie, odontostomatologie et du tronc commun de l’université Nangui-Abrogoua, ont décrété «l’arrêt des cours, stages et gardes». Habillés dans leurs blouses blanches, bandeaux rouges sur les têtes et sur les bras, ils protestaient pour l’obtention de leurs salles de Travaux Pratiques (TP) qui sont restées fermées depuis la reprise. «Nous ne ferons pas cours et nous protesterons jusqu’à ce
que nous ayons gain de cause. Trois ans après la réhabilitation des bâtiments, les salles de TPne sont pas équipées. Et nous avons besoin de matériel de formation pour éviter une formation au rabais», a fustigé le Secrétaire général adjoint de la section médecine du Syndicat national des étudiants en sciences de santé (Syness), Tano Stephen. Toutes nos tentatives pour rentrer en contact avec les autorités universitaires ont été vainesn
KS
L’Expression
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