L’avocat de Simone Gbagbo demande au parquet d’Abidjan d’ “acquitter” sa cliente

000_Par8063557

Par Patrice Allégbé

Me Rodrigue Dadjé, avocat de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a appelé vendredi le parquet d’Abidjan à l’”acquitter”, ajoutant que la “condamner serait accepter que nos chefs d’Etat ne soient choisis par le peuple souverain mais par d’autres”, lors de sa plaidoirie.

“Acquitter” Simone Gbagbo, serait “affirmer notre volonté d’indépendance, notre attachement à notre Constitution “, a déclaré Me Dadjé, avocat à sa défense, pour qui “condamner” l’ex-Première dame, serait “accepter que nos chefs d’Etat ne soient choisis par le peuple souverain mais par d’autres” et “approuver le comportement de tous ceux qui méprisent nos institutions”.

“Il y a à l’encontre de Mme Gbagbo aucune infraction”, a-t-il ajouté, estimant que la Cour était face à un “dossier sans faits”, les témoignages étant faux (avec) des inventions de toutes pièces”.

Dans son réquisitoire, Me Rodrigue Dadjé, avocat de Simone Gbagbo, a invité la Cour à “juger juste, juger bien” et à être “rassurée avant de condamner”.

Il a demandé au tribunal de ne pas se faire “complice des politiciens”, mais de dire la “vérité” en déclarant Mme Gbagbo “non coupable” des faits qui lui sont reprochés.

Mme Gbagbo a poussé un cri de nerf en entendant un avocat de l’accusation dire que la résidence de Laurent Gbagbo était “gardée par de nombreux militaires sous ordre du général Dogbo Blé”, le chef de la garde rapprochée de l’ancien président et co-accusé, et “remplie d’armes lourdes” pendant la crise postélectorale.

Selon Me Mathurin Dirabou, “acquitter Aké N’Gbo (ex-Premier ministre de M. Gbagbo), rendrait “service à la justice et à la Côte d’Ivoire”.

Les débats ont tournés en filigrane sur la prestation de serment des deux candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, avec en ligne de mire la question de la participation au “gouvernement illicite” de Aké N’Gbo, le chef du dernier gouvernement de M. Gbagbo.

“Dix ans” d’emprisonnement et une “privation de ses droits civiques”, avaient été requis mardi contre l’ex-Première dame, accusée d’atteinte à la sûreté de l’Etat avec 82 autres personnes proches de M. Gbagbo.

Suspendue vendredi en raison de l’heure avancée, l’audience devrait reprendre lundi avec le dernier mot des accusés, suivi de la délibération des jurés et la proclamation du verdict.

GYA

Alerte info

Commentaires Facebook