Le procès en assises qui a débuté, le 5 janvier, a connu un autre arrêt. Après le faux bond des avocats de la défense, jeudi dernier, ce sont les gardes pénitentiaires qui ont brillé par leur absence, hier, au tribunal du Plateau. Ces travailleurs qui étaient censés conduire les prévenus du jour ; à savoir maître Bahi Patrice, ancien aide de camp de Simone Gbagbo, et certains de ses camarades, observent en effet une grève. Selon des informations en notre possession, les gardes pénitentiaires ont entamé, depuis hier, ce débrayage sur toute l’étendue du territoire national pour revendiquer de meilleures conditions de travail. A grandBassam, des tirs liés à ces revendications ont été entendus, hier, dans les alentours de la prison civile, selon des témoins. Cette situation qui eu a pour conséquence la fermeture des prisons, hier, a également empêché les prévenus du procès des crimes de la crise pot-électorale de se présenter à la barre. Bouleversant ainsi l’ordre de passage des accusés. Le tribunal qui a pris la mesure de la situation a décidé de faire comparaître, ce mardi matin, les six journalistes cités dans la même affaire, en attendant que la situation se normalise. Il s’agit notamment d’Armand Bohui, Hermann Aboua, Franck Anderson Kouassi, Gnahoua Zibrabi, Serge Bogui. Tous bénéficiant d’une liberté provisoire. Au moment où nous quittions les lieux, les portes des différentes salles d’audiences du palais de Justice étaient hermétiquement fermées. La salle réservée au procès en assises était occupée par cinq gendarmes qui y dissertaient tranquillement. Après avoir fermé la porte derrière eux. Comme pour ne pas être importunés par les journalistes avides d’informations. Après plusieurs heures d’attente, c’est seulement aux environs de 11 h que l’information du report de l’audience a été donnée à la presse.
Ben Ayou
L’Expression
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