Eugène Djué élu pour 3 ans à la tête de la G-90 génération des anciens de la FESCI
Ils sont pour la plupart cadres aujourd’hui. Après des années chaudes au sein du tout puissant syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (FESCI) de 90 à nos jours, ils ont décidé de se retrouver à nouveau cette fois autour des valeurs d’humanisme. Génération 90 ou « G.90 » est le nom de l’amicale que les anciens militants de la FESCI mise sur pied. L’assemblée générale tenue ce samedi 17 janvier, à l’Hôtel Assonvon (Yopougon) a élu Eugène Kouadio Djué comme tout premier président
Avec Africa TV
Voici le projet de la « CHARTE de G.90 » dont nous avons eu copie :
CHARTE
« De 1960, date de son accession à l’indépendance, en 1990, la Côte-d’Ivoire a connu une relative prospérité, appelée le « miracle ivoirien. »
– Mais dès le début des années 90, les effets conjugués de la conjoncture économique et l’aspiration des populations à plus de Liberté vont entraîner une agitation sociale inédite aux conséquences socio-politiques des plus inattendus .
Ainsi, Le 19 Février 1990 suite à un soulèvement des étudiants à la cité universitaire de yopougon , consécutif à une coupure d’électricité, le front social connaitra une animation particulière et inédite, ponctuée par des grèves, manifestations publiques dans tous les secteurs de l’économie et dans toutes les couches socio-professionnelles .
Au niveau Scolaires et universitaires, le MEECI, (mouvement des élèves et étudiants de Côte-d’Ivoire), sensé défendre les intérêts matériels et moraux des élèves et étudiants est rapidement dépassé par les événements et peine à canaliser des étudiants qui contiennent difficilement plusieurs années de frustrations et animés par la soif de liberté. La nature ayant horreur du vide, Plusieurs mouvements associatifs vont voir alors le jour pour tenter d’orienter la lutte engagée par les étudiants.
Le 21 Avril 1990, 04 de ces mouvements les plus significatifs décidèrent de s’unir au sein d’une fédération dénommée Fédération estudiantine et Scolaire de Côte-d’Ivoire (FESCI)
Après avoir pris une part prépondérante dans la lutte pour le changement démocratique du pays, les fondateurs dans un premier temps, ainsi que tous les différents responsables qui se sont succédé à la tête de la puissante Fédération à travers ses différentes structures, ont pris des chemins divers aussi bien dans le cadre de leur insertion sociale que politique.
Ajouté à cela les différentes crises socio-politiques qu’a connues la Côte d’ Ivoire, ces dix dernières années ,on pourrait en déduire qu’il existerait une distension profonde, voire un mur de méfiance entre ces différents acteurs majeurs du changement démocratique, camarades et amis de lutte d’hier.
Mais la réalité en est autrement.
En effet les différents responsables de la Fesci, dans leur ensemble , de tous temps ont su garder le contact et préserver ce lien sacré qui les lie du fait de leur histoire de lutte commune et de leur idéal commun qui reste : le changement démocratique de la CI et le bonheur du peuple .
Car, en Vérité, bien qu’étant d’obédience diverses, les anciens de la Fesci le contact et exprimer n’ont jamais rompu le contact et ont su manifester leur solidarité en cas de nécessité conformément à un principe cher à nous selon lequel « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise »,
Cependant le constat est que le bilan de la Fesci, comme toute grande organisation de lutte, ne comporte pas que des points positifs. Il appelle réflexion et réaction.
En effet, certes notre lutte a arraché des acquis académiques et sociaux, voire démocratiques certains, dont nous pouvons être fiers. Mais elle a fait également des victimes de tout ordre qu’il convient de reconnaître.
-D’ abord en notre sein, nombreux sont les étudiants qui ont subis les revers de la lutte. Plusieurs de nos camarades ont payé le prix de la cause commune parfois au prix de leur vie ou de leur avenir. Quant à la population ivoirienne en générale. Il est bien évident que notre lutte, comme toute lutte pour les grandes causes, n’a pas fait que des heureux.
Près d’un quart de siècle après , et après un regard rétrospectif ,il nous apparaît ,comme un devoir impérieux de créer un cadre de rassemblement et de retrouvailles, afin de reprendre et poursuivre l’ entreprise commune ,avec les nouvelles expériences acquises ainsi que toutes les nouvelles données positives en notre possession . Mais toujours avec notre détermination jamais égalée et notre sens de l’intérêt communautaire qui fut jadis notre devise.
La raison fondamentale d’une telle entreprise est de pouvoir rectifier ou rattraper ce qui est encore possible au niveau du passif de la lutte.
Mais surtout prendre notre place dans cette cité en pleine mutation pour la booster et l’orienter vers une société plus juste, avec une égalité de chances pour tous les citoyens. Comme jadis, notre engagement a permis au peuple ivoirien d’obtenir plus de liberté.
C’est la raison pour laquelle nous, anciennement militants, membres actifs de la FESCI avons éprouvé le besoin de créer un nouveau cadre de retrouvaille dénommé : Génération. 90. Il a pour objectif de créer un nouvel élan de solidarité, d’échange, de réflexion, de proposition et d’action.
Mouvement d’entraide et promotion, Génération 90 est un regroupement de l’ensemble des militants et sympathisants de toutes les générations de la FESCI (fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) de 1990 à nos jours.
Sont membres tous les anciens de la FESCI qui respectent les Statut et Règlement intérieur de l’amicale ».
L’histoire de la FESCI ainsi rappelée, il reste à savoir si cette nouvelle association de ces anciens syndicalistes respectera au-delà de son caractère amical et humanitaire, les configurations du moment. On le sait, beaucoup des anciens de la Fesci sont aujourd’hui dans toutes les officines politiques du pays. Eugène Dujé (FPI), Konaté Sidiki, Guillaume Soro (RDR), Blé Guirao (UDPCI), Ahipeaud Martial (UDL) ect. D’autres sont de simples cadres, commissaires, opérateurs économiques, juristes….Mais il faut aussi noter que la plus grande partie continue de broyer du noir.
Aussi, même si, à en croire son président du comité ad’hoc, Eugène Kouadio Djué qui a rappelé que « G.90 » ne servira pas de béquille pour un homme politique, il n’est pas à exclure que les observateurs de la scène politique ivoirienne en fassent le lien. Le bureau qui sortira de cette nouvelle structure tiendra compte de l’équilibre politique actuel ?
En tout cas, le nouveau président, un poste très convoité par Eugène Kouadio Djué devra ouvrir grandement les yeux pour ne pas tuer dans l’œuf cette amicale qui a toute sa place au moment où la Côte d’Ivoire a plus que jamais besoin de la contribution de toutes ses forces vives pour sa stabilité.
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